Les habitants des communes de Bethioua et d'Ain El Bia, relevant de la daïra de Bethioua, à une trentaine de kilomètres à l'Est du chef-lieu de la wilaya d'Oran, se plaignent du manque flagrant de transport vers le chef-lieu de leurs daïras ainsi que vers les douars de Ayaida et hadjadjma relevant de la commune de Aïn El Bia. Un véritable calvaire pour ces derniers, notamment durant les heures de pointe. Ainsi, le manque de transport se fait ressentir depuis des années déjà, pour les habitants de cette commune rurale. Même si les élèves, scolarisés pour leur majorité à Ain El Bia, ont bénéficié du transport scolaire, les autres citoyens, eux, continuent à souffrir le martyre pour trouver un moyen de transport. « Je suis là depuis une heure déjà et aucun fourgon de transport n'arrive, alors je dois encore patienter longtemps avant d'arriver sur mon lieu de travail, avec du retard… comme d'habitude », nous dira un fonctionnaire, habitant la commune d'Ain El Bia. Notre interlocuteur impute cela à l'inexistence d'une ligne de transport entre Ayaida et le chef-lieu de daïra, ce qui laisse le champ libre, d'après lui, aux fraudeurs et autres clandestins qui profitent de l'absence de contrôle des autorités pour imposer leur diktat. Les étudiants, inscrits à l'université d'Oran, vivent aussi ce calvaire, eux qui n'ont pas encore bénéficié du transport universitaire vers leur commune. Ils sont contraints de se lever très tôt le matin, notamment durant les journées d'hiver, pour faire escale à Bethioua et espérer trouver une place vers Oran et arriver, enfin, à l'université : « je me lève chaque jour à 5h du matin pour pouvoir arriver à 8h à la fac, », se désole Farid, un jeune étudiant en droit.