En effet, et durant les journées de mercredi et jeudi dernier, des pluies torrentielles se sont abattues sur la capitales de l'Ouest, et autres wilayas du pays, ne causant, à Oran, que des dégâts matériels, à savoir la détérioration de certains réseaux d'assainissement dans les vieux quartiers d'El Bahia, tel que P'tit Lac, la place du 1er novembre (ex-place d'arme), et dans certaines autres communes de la wilaya, à savoir Sidi Chahmi, Boufatis, Gdyel ou encore Mers El Kébir. Notre même interlocuteur nous précisera, par ailleurs, que plusieurs effondrements partiels et totaux ont été enregistrés durant la journée de jeudi, au niveau d'Arzew, Gdyel, et dans la ville d'Oran à El Hamri, Ed Derb, El Barki et Sidi El Houari. D'un autre côté, c'est beaucoup plus la terreur qui a régné au sein des foyers qui a été le principal « invité » durant les journées pluviales, sachant que la wilaya d'Oran est toujours en danger, surtout en enregistrant d'importantes chutes de pluie. « Nous avons eu l'habitude d'entendre parler des morts et des blessés dans des effondrements, ou par noyade, comme ce fut le cas lors des dernières précipitations de pluie, au niveau de la commune de Sidi Chahmi, où un jeune homme s'est noyé dans les eaux pluviales stagnées » nous déclara le dénommé M.R., un homme de 54 ans, père de 04 enfants et résidant dans le quartier de Médioni. Sur le même registre, la circulation routière a été tellement perturbée, durant ces deux journées, que les automobilistes ont été dans l'obligation de faire de très grands détours, pour atteindre leurs destinations, alors que les piétons se sont vus dans l'obligation de faire des centaines de mètre à pied, et éviter de perdre du temps à l'intérieur des taxis qui étaient bloqués dans la circulation. Tout cela est, selon une source officielle relevant de l'APC d'Oran, du au défaut de curage des avaloirs, qui n'a été effectué qu'une seule fois cette année, avant que ce travail ne soit transféré à la SEOR. « Depuis que la SEOR a été obligée de se charger du curage des avaloirs, la situation est devenue catastrophique, sachant que pour eux, ce sont les plus grands projets qui sont importants, alors que le curage des avaloirs peut attendre ». A chaque précipitation de pluie, Oran devient une piscine à ciel ouvert, et le risque des effondrements et de morts augmentent de plus en plus, et tout cela sous le regard des notables. Les citoyens se demandent jusqu'à quand cette situation restera telle qu'elle est ?