La catastrophe qui a eu lieu, vendredi dernier, à la cité universitaire « Bakhti Abdelmadjid » de Kifane, Tlemcen, laquelle a coûté la vie à 8 personnes (7 étudiants et une femme) et blessé plus d'une trentaine dont 4 sont toujours gardés en salle de réanimation a été accueillie avec une grande tristesse par la famille universitaire et la population en général, mais aussi avec beaucoup de colère car les étudiants sont persuadés qu'il y a eu quelque part des négligences fatales de la part de ceux dont le devoir est de veiller à leur sécurité. Cette colère semble inextinguible puisque les étudiants ne cessent d'organier des marches de soutien aux victimes et, en même temps, de protestation contre le laisser-aller et l'irresponsabilité. Lundi dernier, une marche qui a groupé des étudiants de plusieurs facultés de l'université Abou Bekr Belkaïd, et qui avait débuté à la fac de médecine, située au centre de Tlemcen et s'est achevée à l'intérieur du centre hospitalo-universitaire de la ville où se trouvaient toujours quelques blessés. Tout au long de leurs parcours, les étudiants ont exposé plusieurs pancartes sur lesquelles ils avaient inscrits quelques unes de leurs revendications, dont la sanction sévère des responsables du drame et l'amélioration des conditions d'hébergement. Hier matin (mercredi), c'est une autre marche qui a été organisée et celle-ci a été encore plus imposante que les précédentes puisque des centaines d'étudiants y ont pris part. Les marcheurs sont allés du pôle universitaire 2 au pôle 1 puis il y a eu un regroupement au niveau de la place qui fait face à la bibliothèque centrale ; là, plusieurs représentants d'organisations estudiantines ont pris la parole pour exprimer le soutien total de la famille universitaire avec les victimes et demander que l'enquête se fasse dans la transparence pour que tout un chacun puisse savoir où se situe la responsabilité de chacun. Ils ont également réclamé une sanction sévère pour les responsables de cette catastrophe qui aurait pu être évitée si chacun avait fait son travail. Les intervenants ont aussi souligné la nécessité d'une meilleure prise en charge des cités universitaires pour éviter d'autres drames inutiles.