Des milliers de gardes communaux ont tenté jeudi de marcher de nouveau de Blida vers la capitale, mais ils ont été stoppés net par les éléments de la gendarmerie nationale, dans la région de Boufarik. Contrairement à leur marche du 9 juillet dernier quand ils ont été arrêtés à Birkhadem, à Alger, les gardes communaux protestataires n'ont pas pu rallier la capitale. Un impressionnant dispositif de sécurité mis en place par la gendarmerie nationale sur l'autoroute Blida-Alger, au niveau de Boufarik, a dissuadé les membres de la garde communale de continuer leur manifestation vers la capitale. « Il y a plusieurs barrages. Il nous est impossible d'avancer » a indiqué l'un des leaders de ce mouvement de protestation qui a affirmé qu'il a eu un entretien avec un responsable de la gendarmerie qui lui a signifié leur détermination à empêcher les marcheurs de continuer. Refusant la confrontation avec les gendarmes, les gardes communaux qui ont entamé leur marche tôt le matin, ont décidé de libérer l'autoroute et se mettre dans un champ périphérique non sans affirmer qu'ils étaient prêts à passer le mois de ramadhan sur place, tant qu'il n'y a pas de réponses satisfaisantes à leurs doléances. Une sorte de campement qui risque de durer. Les gardes communaux n'ont pas manqué de dénoncer les mesures prises dans le sens de la prise en charge de leur retraite, qu'ils ont qualifiées d'humiliantes. « Les nouvelles promesses pour notre retraite sont humiliantes à l'encontre degens qui ont passé leur vie au maquis pour protéger le pays et le peuple. On veut un statut digne et surtout l'implication officielle du président de la République. On exige qu'il nous parle, une manière de reconnaître nos sacrifices et nos revendications » a affirmé un autre responsable. Pour rappel, les gardes communaux ont déjà tenté une marche de Blida vers Alger le 9 juillet dernier, mais ont été stoppés à hauteur de la localité de Birkhadem, par les forces de l'ordre, déterminés à les empêcher de rallier la présidence de la République, sur les hauteurs d'Alger. Aujourd'hui, ils étaient près de 20.000 selon les organisateurs et 3.000 selon les gendarmes qui les ont arrêtés à Boufarik. Toujours est-il que les gardes communaux engagés dans ce bras de fer avec les autorités continuent à affluer vers le nouveau lieu de campement des protestataires, selon l'un des meneurs. ls revendiquent, pour rappel, un statut, une réduction des horaires de travail, les mêmes privilèges et la même possibilité d'accès à la gratuité de soins que les autres corps de sécurité, la majoration de leurs soldes ainsi qu'une reconnaissance morale pour services rendus à la nation.