Le Mouvement populaire algérien (MPA), parti politique dirigé par Amara Benyounes, s'est interrogé, ce dimanche sur le retard pris pour la nomination et l'installation d'un gouvernement, plus de deux mois après l'élection du 10 mai. Le bureau national du Mouvement Populaire Algérien (MPA) s'est réuni sous la présidence de Amara Benyounes, pour examiner les deux points inscrits à l'ordre du jour, à savoir les questions organiques et la situation politique au double plan national et régional.Le communiqué sanctionnant cette réunion organique fait un constat sévère de la situation, caractérisée par une impression de paralysie politique institutionnelle.« Le bureau national a noté que deux mois après les élections législatives, le nouveau gouvernement n'est pas encore nommé et, pire, des départements ministériels sont sans titulaires », lit-on dans ce communiqué selon lequel « le pays donne l'impression d'être à l'arrêt au moment où les perspectives économiques cohérentes et crédibles font défaut et où les tensions sociales sont très fortes, aggravées par une inflation à deux chiffres, avec comme conséquence, l'effritement du pouvoir d'achat des citoyens ».Le MPA pointe aussi l'effervescence sociale en constatant que « des mouvements de contestation se font jour, annonciateurs d'une rentrée perturbée et difficile ». Le parti de Benyounes s'interroge ensuite : « comment interpréter alors le peu d'entrain à nommer et installer un nouveau gouvernement qui prenne à bras le corps les nombreux problèmes du pays ? »Le communiqué du MPA se demande à ce propos si cette situation de paralysie n'est pas à mettre en relation avec les zones de turbulence que traversent de nombreux partis politiques, y compris ceux d'entre eux qui ont gagné les législatives. « Serait-ce le résultat de manœuvres engagées, déjà !, dans la perspective de l'élection présidentielle ? »Au plan économique, le parti de Amara Benyounes s'étonne que le ministre du commerce, face à la désorganisation du marché, propose un retour aux entreprises étatiques de distribution. « Le MPA considère que toute tentative de retour aux modèles économiques bureaucratiques constituerait un aveu d'échec et serait suicidaire au pays » dit-il à ce sujet en ajoutant que « le choix de l'économie de marché est irréversible ».Pour le parti de Benyounes, « l'Etat doit être un régulateur et non un opérateur, il lui appartient de faire respecter les règles par tous et d'oeuvrer parallèlement à une politique qui garantisse la justice sociale et protège les franges de la société les plus fragiles ».