Deux points ont été à l'ordre du jour de la session ordinaire du MPA qui s'est tenue, samedi 28 juillet, sous la présidence d'Amara Benyounès. Il s'agit de la question organique du parti et de la situation générale du pays, selon un communiqué diffusé par la direction du parti. Première satisfaction, le parti s'est assuré que la quasi-totalité des bureaux fédéraux (48) ait été mis en place. Mais c'est le volet politico-économique qui ne donne suffisamment de gage pour le parti de Amara Benyounès. Ce dernier dresse un tableau des plus moroses de la situation où le pays, selon lui, donne « l'impression d'être à l'arrêt au moment où des perspectives économiques cohérentes et crédibles font défaut ». Le bureau national saisit l'occasion pour demander clairement pourquoi les autorités politiques « n'ont pas procédé à la nomination du nouveau gouvernement ». D'un autre côté, le MPA s'inquiète des tensions sociales très fortes que vit le pays, aggravées par une « inflation à deux chiffres » avec comme conséquences « un effritement du pouvoir d'achat des citoyens. » Le parti craint que cela n'augure d'une rentrée sociale « perturbée et difficile ». Le MPA exprime son désaccord avec la vision du ministère du Commerce qui avait déclaré que l'Etat allait s'impliquer dans la distribution. Le bureau estime que le rôle de l'Etat consiste non pas à s'ériger « en opérateur économique, mais en régulateur » du marché. Il devra « faire respecter les règles commerciales par tous » tout en œuvrant à la mise en place d'une politique qui « garantisse la justice sociale et protège les franges sociales les plus fragiles ».