L'hôpital d'Ain-Tédelès a été rénové il y a peu de temps, mais il manque cruellement de médecins gynécologues, depuis 3 ans ! Cette navrante situation porte préjudice aux femmes enceintes. La population locale ne cesse de crier à l'indifférence et le silence des autorités qui ignorent cette revendication légitime. Ainsi, des dizaines de femmes enceintes sont obligées de parcourir plusieurs kilomètres pour accoucher et surtout celles dont la grossesse porte des complications. Ainsi, pour ce qui est des cas graves de femmes enceintes, elles doivent désormais se déplacer jusqu'à la commune de Sidi Ali, donc faire une traversée de dizaines de kilomètres pour donner naissance à son bébé. Une situation indésirable qui laisse à méditer dans une ville comme Ain Tédelès qui compte une population de près de 40 mille habitants dotée d'un hôpital qui n'a même pas un gynécologue, contrairement à la ville voisine de Sidi Ali qui dispose de trois médecins gynécologues. Pourtant la Daïra d'Ain Tédelès dispose du meilleur établissement hospitalier de toute la wilaya de Mostaganem, d'une réputation incontestée de par sa propreté et de la disponibilité de ses services selon l'avis de la population locale. Selon une sage femme rencontrée sur les lieux : « les sages femmes présentes dans cet hôpital peuvent juste procéder aux simples accouchements car elles sont faciles à gérer », ceci dit que les cas compliqués sont transférés vers les autres hôpitaux sans tenir compte du réel danger qu'encourent ces femmes enceintes au cours du trajet. Un autre employé témoigne : « Il y a presque trois ans, malgré une affectation ministérielle d'un médecin gynécologue au niveau de l'hôpital, ce dernier a préféré quitter cet hôpital laissant derrière lui un vide dont les malades sont les seules victimes ». Pour sa part, le chef de la Daïra d'Ain Tédelès M. Snouci Mohamed Amine avance « qu'une demande a été formulée par l'administration de l'hôpital pour le recrutement d'un nouveau médecin gynécologue, mais à notre connaissance cette opération va prendre un certain temps pour être satisfaite ». Notre journal s'est rapproché également du directeur de la santé (DSP) de Mostaganem M. Ali Belkheir qui précise que « la DSP ne peut rien faire car les mutations sont gérées par le ministère de la santé et c'est à lui seul de décider des transferts de médecins spécialistes. Nous avons déposé plusieurs demandes pour combler ce vide ».