Les chauffeurs de taxi dont la profession est de plus en plus menacée par, d'une part la concurrence déloyale, et par les complications administratives liées à la délivrance de l'agrément leur permettant l'exercice de ce métier viennent encore une fois de sortir de leur mutisme pour dénoncer l'état dans lequel est plongée leur corporation afin de saisir les instances concernées par la gestion du secteur du transport, pour réclamer le dégel des licences de taxis et en particulier celles non exploitées. Les taxieurs demandent à la direction des transports de la wilaya de Mostaganem de lancer une campagne d'assainissement du secteur du transport effectué par taxi, dans le but de mettre fin à cette tension qui a poussé des centaines de chauffeurs de taxis, dont certains exercent ce métier depuis une vingtaine d'années, au chômage technique sans que les services concernés n'interviennent pour trouver une solution à cette situation. Le nombre de taxieurs en chômage grossit de mois en mois alors que ceux qui exercent toujours souffrent de la concurrence déloyale des clandestins et des nouvelles sociétés de taxis. Le secteur du transport urbain est au bord de la saturation. Les taxieurs estiment que la gestion des licences de taxis doit être confiée à d'autres organismes, au lieu de la direction des moudjahidine pour stopper la spéculation sur ce document indispensable pour exercer cette activité. A rappeler que des centaines de licences de taxis ne sont pas exploitées depuis plusieurs années dans la ville de Mostaganem, à cause de conflits entre héritiers des ayants droit (moudjahidine et veuves de chahid). Par ailleurs, le prix de location des licences de taxis a flambé ces dernières années pour atteindre les 10.000 voire les 12.000 dinars par mois. Cette hausse du bail a créé des tensions entre les héritiers des ayants droits, puisque la direction des moudjahidine exige l'entente des enfants pour accorder la licence à l'un des héritiers, explique une source bien informée. En outre, plusieurs demandes de licences de taxis déposées depuis plusieurs années par les enfants des ayants droits au niveau de la direction des moudjahidine attendent encore une réponse.