Le problème du manque des licences de taxis continue de mettre en péril le devenir du métier du taxieur. Un document qui n'est attribué qu'aux anciens moudjahidine et ayants droit, exigé pour l'exercice de ce métier. A Oran, près de 2.000 taxieurs ont quitté le métier à défaut de cette licence. Une situation qui a laissé place à une véritable spéculation autour de ces licences et sur les prix de leur location. Même les nouveaux taxieurs, qui ont obtenu leur permis de taxieur, après une formation de deux mois, et ont même obtenu l'autorisation de la direction du transport et pour des raisons liées au «marché» de location des licences de taxis, se sont trouvés au chômage. Pris en otage par les aléas de l'offre et de la demande dans ce marché, les taxieurs de la nouvelle génération peinent à comprendre cette situation qui les pénalise. La hausse des mensualités à débourser pour l'acquisition du document nécessaire à l'exercice de ce métier n'a pas cessé de nourrir la colère de ces jeunes. Le tarif de location de ces licences est passé de 2.000 dinars par mois, il y a quelques années, à quelque 7.000 dinars cette année. Même les anciens chauffeurs de taxis n'ont pas été épargnés. Certains d'entre travaillent comme salariés contractuels au sein des nouvelles sociétés de taxis à Oran. Cette embauche a permis à de nombreux pères de familles de subvenir aux charges quotidiennes et aux sociétés de taxis de disposer dès le départ de main-d'œuvre qualifiée et expérimentée. Les responsables locaux du service des transports avaient parlé, il y a quelque temps, de l'établissement d'un «document» équivalant à une licence d'exploitation de taxi. Une mesure qui n'a pas vu le jour.