Les bénéficiaires des permis de place font face à un problème : l'absence de licences d'exploitation. La direction des transports a injecté de nouveaux chauffeurs de taxi. Ils sont actuellement 12 000 dans la seule wilaya d'Alger. Les nouveaux venus, qui avoisinent les 2000, vont compliquer encore plus le problème de la corporation.» M. Aziouz, président de l'Union nationale des chauffeurs de taxi (UNACT), qui s'en prend à la direction de l'annexe d'El Biar, souhaite que le nombre de chauffeurs soit contingenté (limitation du nombre de taxis en circulation). Les bénéficiaires rencontrent un problème inextricable : les licences sont introuvables. «Les nouveaux bénéficiaires de lignes ne peuvent pas trouver de licences de moudjahidine nécessaires pour exercer la profession. Au décès des détenteurs, ce droit persiste au bénéfice des ayants droit, mais cette reconversion ne règle pas le problème. Les licences ne sont plus délivrées aux moudjahidine depuis 4 ou 5 ans», constate le syndicaliste. Faute de licences, les nouveaux taxieurs sont contraints d'exercer clandestinement. «Les nouveaux chauffeurs disposent de l'enseigne (le lumineux Taxi), mais pas du numéro nécessaire. Certains sinon la majorité roulent sans la licence. Je doute qu'il puissent en trouver», constate, catégorique, Aziouz. Y a-t-il des solutions en vue ? Le responsable de l'UNACT croit savoir que le ministère des Moudjahidine a été approché pour recenser les moudjahidine n'ayant pas de licence. «Les kasmas seraient approchées pour recenser les moudjahidine qui n'ont pas de licence. Cette situation créera sûrement une forme de spéculation. Il faut revenir à l'ancien système qui donne le droit au Trésor de louer des licences. Les taxieurs doivent avoir la possibilité de les acquérir», souhaite-t-il. La représentation de l'UGTA Taxi souhaite, pour sa part, que les «licences de wilaya» soient remises en circulation. «Les licences de moudjahidine sont insuffisantes. Elles deviendront de plus en plus rares. L'ancienne réglementation qui donne le droit à la wilaya de délivrer des licences doit être adoptée», assure Mourad Tabet. Le nombre de dossiers de demande de permis de place déposés au niveau de la direction des transports dépasserait les 8000, nous affirme-t-on à la wilaya. M. Aziouz assure que les heureux bénéficiaires ne tiendront pas longtemps. «C'est souvent des jeunes chômeurs qui cherchent un boulot, mais le métier de taxieur est tellement compliqué qu'ils ne vont pas tenir longtemps», prédit-il.