Pour la énième fois la question de la frénésie des prix qui s'empare de la mercuriale continue à faire parler d'elle au début de cet hiver et le scénario de la hausse des prix des fruits et légumes est toujours d'actualité avec une spéculation sur de nombreux produits. Il suffit pour le constater de se rendre au marché du coin pour s'en rendre compte de la chaleur que dégagent les prix des fruits et légumes. Une situation qui perdure en dépit de toutes les mesures prises par les pouvoirs publics pour éradiquer cette hausse inexplicable que constatent les ménagères chaque jour en faisant leurs emplettes. La hausse des prix en question concerne certains produits et non pas d'autres. La tomate nous fait rougir pour la simple raison que son prix est tantôt abordable tantôt inaccessible passant de 40 DA à 100 DA le kg, les carottes et les navets cédés à 80 DA le kg alors que l'oignon n'échappe pas à la règle, atteignant entre 80 et 90 DA le kg alors que ce produit ne dépassait pas les 40 ou 50 DA le kg, il y a quelques jours; « On ne comprends rien », nous diront ces ménagères soucieuses de cette vertigineuse flambée des prix de ces derniers jours. Par contre, la pomme de terre la plus consommée échappe fort heureusement à cette donne, son prix n'excède pas la barre de 40 DA le kg, à la grande joie des consommateurs, la salade dans toutes ses variétés prend le large loin devant la pomme de terre, son prix tourne toujours autour des 80 à 100 DA le kg et même plus de temps à autre. Les haricots verts sont vendus à 160DA le kg, les betteraves à 50 DA, les fèves à 120 DA; les poivrons et les aubergines à 100 DA le kg. S'agissant des fruits, les oranges tiennent le pavé et les prix affichés sont loin d'encourager même les plus téméraires à s'en approvisionner eu égard à leur prix qui vacille entre 100 et 150 DA le kg, même tarif que les pommes et les bananes d'exportation, de quoi se poser la question chez les uns et les autres sur cette équation à plusieurs inconnues qui ne dit pas son nom dans le circuit du commerce de détail et du gros. Les viandes rouges sont tout simplement inaccessibles même aux plus audacieux qui ne s'aventurent pas à l'acheter à 1300 DA le kg et se rabattent pour ainsi dire sur les viandes blanches du poulet de chair sur le vivant sur pied ou le vider à des prix plus ou moins abordables et acceptables situés entre 280 et 340 DA le kg. Le poisson notamment le bleu, la sardine tire toujours vers le haut entre 350 et 450 DA le kg. Dans cette frénésie, tout un chacun trouve son compte mis à part le consommateur qui se plie au diktat des commerçants qui profitent de cette aubaine pour se remplir les poches malgré toutes les opérations des services de contrôle des prix. Un hiver qui ne s'annonce pas de tout repos pour les ménages qui doivent prendre leur mal en patience en attendant des jours meilleurs pour se servir des chauds aux parfums et douceurs des légumes de saison.