Béjaïa, la perle du Maghreb, est la destination de centaines de milliers de touristes, qui viennent annuellement savourer les merveilles de cette région paradisiaque. Sur l'étendue d'un littoral de 120 kilomètres, 30 plages sont gardées pour le grand bonheur des baigneurs. Cependant, 14 plages sont interdites à la baignade, pas pour une mauvaise qualité de l'eau, mais à cause de l'absence de maîtres nageurs ou d'agents de la protection civile. En outre, ces espaces peuvent être un véritable danger pour la santé publique, à l'instar des plages rocheuses. Cette année, la saison estivale démarre timidement car la chaleur a mis du temps avant d'imposer son trône. Les Béjaouis et les estivants qui viennent des autres wilayas du pays (surtout les wilayas limitrophes comme : Sétif, Jijel, Bourdj Bouariridj, Bouira et Tizi-Ouzou) commencent à marquer leur présence dans les plages de la capitale des Hamadites. Les gens préfèrent aller vers la côte Est où il y a plusieurs infrastructures touristiques. C'est ici que se trouvent les fameux hôtels et autres complexes qui ne chôment pas durant toutes l'année. Vers la fin de l'été, ces endroits deviennent noirs de monde, au point où on arrive mal à se baigner. Toutefois, le paradis incontestable de Béjaïa demeure la côte Ouest. A partir le da plage de Boulimat jusqu'à Tighremt (frontalière de la plage de Tigzirt de Tizi-Ouzou), passant par Seket, Tala Ilef et autres plages de rêve, le touriste ne peut qu'être émerveillé et enchanté par ces lieux magiques. On préfère se rendre du coté de la montagne de Yemma Gouraya, pour moult raison. D'abord, la vue est si singulière, on domine l'étendu de la mer tout en savourant les montagnes qui nous entourent. Des montagnes qui ont aussi propices aux pique-niques et autres balades dans les bois. En suite, il y a la propreté de l'eau. Comme il n'y a pas une très forte concentration urbaine, la pollution est presque inexistante. Les plages sont profondes et l'eau très froide. A Boulimat, il y a même un îlot qui donne un charme particulier à l'endroit. Distant de près de 300 mètres du quai, les estivants ne se gênent pas de l'atteindre par la nage. Tous ces potentiels naturels font de Béjaïa une destination très convoitée. Malgré le manque des espaces de loisirs et d'infrastructures hôtelières dignent de ce nom (en qualité et en quantité), les gens ne peuvent pas être indifférents devant le charme de la région. Les autorités sont appelées à investir d'avantage dans ce secteur qui peut contribuer énormément à l'économie national. Béjaïa l'enchanteresse peut accueillir des millions de touristes annuellement, si on arrive à les prendre en charge. C'est peut-être un rêve lointain dans une ville où il n'y a même pas de toilettes publiques. C'est inadmissible. En attendant les jours meilleurs, les estivants se contentent de profiter des cites naturels. Des cites qui gardent encore leur virginité et s'imposent devant le temps qui passent et l'indifférence des femmes et des hommes, qui tardent à estimer ce havre de paix à sa juste valeur.