Les transporteurs des voyageurs de la wilaya de Béjaïa viennent d'augmenter leurs tarifs. En effet, depuis la fin de la semaine dernière, pour chaque déplacement intercommunal, le voyageur doit débourser 5 DA de plus. Ainsi, pour prendre un fourgon de la ville de Béjaïa vers la commune d'El-Kseur, par exemple, il faut payer 30 DA au lieu de 25. Une chose qui a provoqué la colère des citoyens qui sont toujours les premières victimes de ce genre de mesures. De leur part, les transporteurs estiment que c'est légitime de procéder à une telle augmentation devant les frais exorbitants des charges (impôts, sécurité sociale, vignette auto, entretien de véhicules…) et l'état détérioré des routes qui sont presque impraticables. Par ailleurs, les voyageurs de la ville de Yemma Gouraya et sa région subissent des calvaires pour se déplacer. La situation perdure depuis des années et le bout du tunnel n'est pas pour demain. Les arrêts de bus de Sidi Aich, Ighzer Ameqrane et surtout d'Akbou enregistrent quotidiennement des bousculades. Pêle-mêle, les points d'haltes des fourgons connaissent une anarchie d'un autre âge. Souvent on condamne les citoyens, mais on ne tente jamais de les comprendre, ou encore de les aider. Cela ne semble pas être le souci de ceux qui sont censés gérer les affaires de la cité. Pendant les périodes des fêtes "le spectacle" de l'anarchie est omniprésent. A la gare routière de Kherouba, sise à Alger, c'est la guerre dans les gui¬chets. Nous avons observé ce phénomène durant huit ans, c'est-à-dire depuis l'année 2000. Le problème c'est que ces scènes sont propres à la partie de la gare réservée à Bgayet. La fluidité et la bonne circulation des autres voyageurs, laissent penser que Béjaïa fait partie dune autre planète. "Ça faix dix ans que je fais la navette Bgayet-Alger et je vous assure que les problèmes sont incommensurables. En plus de la qualité des services qui laisse à désirer ! Prendre un bus et arriver à temps est presque de l'impassible durant certaines périodes de l'année", estime Da Mohand, un homme qui travaille à Alger. Les problèmes du transport sont tou¬jours là, malgré les efforts des uns et des autres. Les régler, le plus vite possible, tel est le souhait de beaucoup de gens qui en ont vraiment marre. Peut être qu'il est temps de distinguer le fait de travailler pour soi et le service public.