Anarchie, manque de transport et saleté. Ce sont autant d'images que renvoient plusieurs arrêts de fourgons dans la ville de Tizi Ouzou. Les stations de fourgons réservées aux transporteurs de Boudjima de Ouaguenoun et de Makouda, au niveau de M'douha, semblent aujourd'hui les plus touchées par l'anarchie. En effet, les espaces réservés au stationnement des fourgons et des minibus sont loin de pouvoir contenir le nombre important de ces derniers. Au niveau de l'arrêt de Makouda par exemple, c'est un espace qui devrait être un trottoir qui est utilisé comme station de fourgons. Vu l'exiguïté de ce lieu, les transporteurs trouvent des difficultés pour garer leurs véhicules et gênent la circulation des automobilistes. D'ailleurs, ils n'hésitent pas à stationner en dehors du périmètre de cette aire de stationnement puisqu'ils n'ont pas le choix. Cependant, le grand problème signalé par les voyageurs reste le manque de transport. « A partir de 17h, on ne trouve que des citoyens qui attendent un fourgon de transport, les transporteurs désertent les lieux à partir de cette heure-ci », déclare un fonctionnaire, épuisé d'attendre un éventuel fourgon de la région. Les voyageurs expliquent aussi que la plupart des transporteurs ne reviennent pas pendant les « heures tardives » de la journée pour récupérer les clients. Cette crise de transport a engendré une grande anarchie. Femmes et hommes se déplacent jusqu'à la sortie de la ville pour aller à la rencontre du premier fourgon venu. Les voyageurs dénoncent ce manque de transport et accusent ouvertement les transporteurs de négligence.