Blocage n Les négociations des transporteurs de Tizi Ouzou avec la direction du transport de la wilaya étant rompues, la corporation des transporteurs durcit le ton. En signe de solidarité avec ses confrères de Tizi Ouzou, l'Union nationale des transporteurs (Unat) a appelé les transporteurs du Centre du pays à observer une journée de grève demain, mardi. Les dix wilayas concernées par cette grève sont Boumerdès, Alger, Bouira, Béjaïa, Blida, Aïn Defla, Tipasa, Bordj Bou-Arréridj et Chlef, en plus de Tizi Ouzou. Cette grève intervient à un moment où les relations sont particulièrement tendues entre les transporteurs de voyageurs de la wilaya de Tizi Ouzou et la direction en charge du dossier. En effet, aucun terrain d'entente n'a été trouvé depuis la rupture des négociations entre les deux parties, la semaine dernière. Contacté par nos soins ce matin, M. Hamour, représentant du collectif des transporteurs de la wilaya de Tizi Ouzou, a indiqué que «l'Unat a reconduit la grève prévue initialement pour mardi dernier, étant donné que la direction des transports n'a pas pris en charge l'ultime revendication des professionnels du secteur». L'Unat avait décidé d'annuler la grève de solidarité prévue pour le 19 juillet dernier, vu que le collectif des transporteurs était en négociations avec les autorités compétentes. Ayant constaté le refus du directeur des transports de trouver une réelle solution aux problèmes vécus par son secteur, les transporteurs grévistes ont rompu ainsi toute négociation avec ce responsable. Dans un communiqué qu'il a rendu public à l'issue de cette réunion de rupture, le collectif des transporteurs de la wilaya de Tizi Ouzou a exigé le départ de l'actuel directeur de ce secteur. Selon eux, ce dernier est la source des problèmes soulevés. En grève depuis maintenant un mois, les transporteurs de la wilaya de Tizi Ouzou réclament la réouverture de l'ancienne gare routière de cette ville, le temps de réfléchir avec les autorités de wilaya sur un meilleur plan de transport. Surpris par une fermeture soudaine de leur espace de travail le 24 juin dernier, ces transporteurs refusent de rejoindre la nouvelle gare qui leur est indiquée. Selon eux, le lieu dit Kaf Najâa, initialement conçu pour la gare ferroviaire, est loin de répondre aux attentes des transporteurs et des voyageurs en matière de sécurité et de service. Outre la délocalisation de la gare routière, les autorités ont aussi procédé aux déplacements des arrêts des fourgons desservant les villages. Ainsi ce mouvement qui a grandement pénalisé les habitants de la région et aussi les opérateurs ayant investi à coups de milliards pour l'achat des bus n'a pas encore trouvé d'issue.