Après une longue attente, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, va dans les prochains jours, signer le décret portant nomination de 30 nouveaux walis, a-t-on appris de sources bien informées. Le mouvement sera le plus vaste jamais opéré depuis l'indépendance et qui mettra à la retraite plus de 11 walis. En effet, après avoir épluché les dossiers de tous les walis de la République, les services de la Présidence ont élaboré une liste de walis faillant aux missions qui leur ont été confiées. Ainsi 11 walis seront mis à la retraite. Selon les mêmes sources, il s'agit du wali de Mascara, El Bayadh, Adrar, Bordj Bou Arreridj, Bejaïa, Ghardaïa, Blida, Guelma, Djelfa, Béchar et Tiaret, en plus de deux walis qui ont eux-mêmes demandé leur mise à la retraite en l'occurrence le wali de Oum Bouaghi et Tebessa. Cependant, le nom de ce dernier a été, maintes fois, évoqué comme remplaçant potentiel de Mohamed Bouderbala à la tête des Douanes Algériennes. En revanche, parmi les walis restants, beaucoup vont être appelés à occuper d'autres fonctions, à l'instar du wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou qui est pressenti pour occuper le poste d'ambassadeur dans une capitale européenne et du wali de Sétif, Abdelkader Zoukh, qui prendrait la tête de la protection civile. Les anciens walis seront désignés à la tête des grandes wilayas comme Alger, Oran, Tlemcen, Annaba et Sétif. Nos sources révèlent que le wali de Mostaganem serait appelé ainsi à diriger la wilaya d'Oran ou Tlemcen. Par ailleurs, on apprend que deux chefs de daïras seront directement nommés walis. Ces derniers, indiquent nos sources, jouissent de compétences avérées. Dans ce contexte, même les secrétaires généraux de wilayas ne seront pas épargnés par ce mouvement, qui les touchera également. Certains d'entre eux sont appelés à occuper les fonctions de wali comme celui d'Oran, promu à la tête de la wilaya de Tissemsilt et celui de Mostaganem qui sera nommé à la tête de la wilaya de Mascara, selon les mêmes sources. Les wilayas d'Oran, Annaba, Constantine et Tlemcen auront, bien évidemment, de nouveaux walis après la promotion des chefs de leurs exécutifs au rang de ministres. Les mêmes sources affirment que le décret présidentiel qui sera signé par Abdelaziz Bouteflika est le résultat d'un long processus, qui a duré plusieurs semaines au niveau de la présidence de la République, aidé par les visites sur le terrain du premier ministre, Abdelmalek Sellal, dont la contribution et l'appréciation ont été nécessaires.