Face à la cherté des prix des consultations médicales ,dont certaines dépassent les 1000 dinars ,et en raison des montants excessifs de certaines ordonnances avoisinant, les 10.000 dinars, les malades démunis, recourent aux soins des herboristes, dont certains ne sont que des charlatans attirés par les gains juteux que génère le métier, et moins soucieux de la santé du malade et des produits qu'ils vendent . Finalement, la prolifération des herboristes est devenue si importante et très perceptible en ville et à travers les communes de la wilaya de Mostaganem. Ces derniers se sont installés partout, on les trouve dans les grands quartiers de la ville, pratiquant ce commerce délaissé depuis longtemps, mais qui semble reprendre de l'ampleur et acquérir en un temps si court, son titre de noblesse au sein de la société. Il suffit juste de sillonner les artères de la ville et les quartiers pour constater la floraison de ces magasins où l'activité parait être si juteuse et fort rentable, de par les fortes affluences des personnes agglutinées en permanence au sein de ces drôles d'officines En effet, l'herboriste est devenu l'ultime recours, pour les démunis cherté de la vie oblige, de recourir aux plantes médicinales qu'il propose. Ainsi, ce commerce a fini par être l'unique bouffée d'oxygène pour les couches défavorisées obligées de se faire traiter par l'herboriste pour soulager les maux dont ils souffrent . Ces « médecins d'un nouveau genre, proposent à ces patients des plantes médicinales, telles que, de l'anis, de la menthe, de la verveine, du basilic, du thym, du cumin, des fleurs d'oranger, du gingembre, du laurier, etc..., et tant d'autres plantes aromatiques. Malheureusement, certains faux herboristes ignorent presque tout du métier qu'ils ne pratiquent que pour les gains qu'il génère. S'agissant de la phytothérapie, qui consiste au séchage des plantes médicinales, pour l'utilisation des extraits actifs qu'ils produisent et qui sont administrés aux malades pour guérir les maux, reste une science largement inconnue par ces herboristes opportunistes. Cette méconnaissance de cette science ancestrale, dont certaines herbes peuvent être nuisibles, en raison du surdosage et de l'utilisation sans modération de ces plantes médicinales demeurent néfastes pour la santé du consommateur et peuvent l'intoxiquer au lieu de le guérir. C'est pour cette raison, que les services de la santé concernés doivent réagir, pour prendre des mesures afin que ce genre de commerce qui ressemble à une arme à double tranchant, doit être régi par une réglementation sévère qui doit combattre les charlatans de tous bords qui pullulent, au sein de ce genre d'activité qui doit, en principe, être exercée par des pharmaciens et des herboristes qualifiés, jouissant de très bonnes connaissances en phytothérapie. Le citoyen pris en otage, faute de moyens financiers, se fait souvent soigner par ces charlatans qui, peu soucieux de la santé d'autrui, se substituent aux médecins et n'hésitent point à prescrire des breuvages de plantes médicinales à ces pauvres dupés qui s'exposent à des conséquences engendrant des effets néfastes sur leur santé. Ces "pharmaciens du vent" se sont enrichis au détriment de ces pauvres malades démunis qui n'ont pas les moyens de payer des consultations à 1000 dinars, ni acheter les médicaments prescrits qui souvent dépassent la barre des 5000,00 DA, voir 10000,00 DA. Dans le souci, de préserver une santé saine, les responsables concernés sont sollicités pour mettre fin à cette activité qui s'exerce au vu et au su de tout le monde.