Les deux cents familles du camp 04, au chef-lieu de la commune d'Ain El Bia situé à une trentaine de kilomètres à l'est de la wilaya d'Oran, vivent dans des conditions lamentables, depuis des années. Leurs habitations en préfabriqué sont délabrées du fait qu'ils dépassent les trente années de survie alors qu'elles sont conçues pour une durée bien déterminée ne dépassant pas les 10 ans sont en quelques sortes amorties depuis leur implantation par la firme française « Gaz de France » en 1974. Les routes et ruelles desservant leurs habitations sont impraticables. L'éclairage public y fait superbement défaut. En résumé, leur cadre de vie ne cesse de se dégrader de jour en jour. Les habitants rencontrés affirment qu'ils éprouvent beaucoup de difficultés à traverser les routes et ruelles qui mènent à leur habitation, surtout lorsqu'il pleut, vu leur état dégradé. Outre son état détérioré, cette route est dépourvue d'éclairage public, ce qui la rend très dangereuse dès la tombée de la nuit. A ce propos, les habitants affirment : « Nous sommes dans cette situation depuis plus de 30 ans. Nos habitations en préfabriqué sont délabrées et se dégradent à cause des infiltrations des eaux pluviales». Et d'ajouter encore pour décrire la situation dans laquelle ils vivent : « Pour ce qui est des routes, elles sont impraticables et constituent un danger notamment pour nos enfants, les personnes âgées et handicapées. Même une ambulance ne peut y pénétrer en cas d'urgence». Voyant leur quartier délaissé et oublié par les autorités locales, les habitants de ce quartier ne savent plus à quel saint se vouer, ni à quel responsable s'adresser. Ils se sentent lésés et frustrés et accusent l'APC de faire dans les deux poids deux mesures. Ces citoyens lancent un appel aux hauts responsables de la wilaya d'Oran afin qu'ils interviennent incessamment pour remédier à cette situation qui, selon eux, a trop duré, et mettre, par la même occasion, un terme au bidonville, qui est en train de s'agrandir, au fil des jours, tout au long des ruelles où des particuliers viennent de partout ériger des baraques de fortune. Cette situation a provoqué la prolifération des décharges sauvages et menace la sécurité des habitants, affirment-ils. Par ailleurs, il faut souligner que l'absence des branchements du gaz de ville qui tardent à venir ainsi que le téléphone qui ne sonne plus dans ce grand village depuis plus de trente ans, ni encore moins les dossiers des actes de cession qui pourrissent dans les tiroirs des bureaux de la daïra de Bethioua depuis une décennie jusqu'à l'heure actuelle aucun acte de cession n'a encore vu le jour.