Le chiffre a été donné ce dimanche 21 décembre par le ministre chargé des relations avec le Parlement Khelil Mahi. Dans un entretien accordé à la Chaîne 3, le ministre a évalué le montant de l'évasion fiscale à 5000 milliards de dinars. Car c'est bien connu dans notre pays « l'on n'aime pas payer ses impôts ». Il a plaidé pour l'élargissement de l'assiette fiscale en encadrant le secteur informel. « Il faut élargir l'assiette de l'impôt en encadrant le secteur informel, en l'intégrant dans le secteur formel. C'est une masse d'impôts qui pourrait renflouer les caisses du trésor. Le reste à recouvrer s'élève à 5000 milliards de dinars», a expliqué M. Mahi qui a assuré que le gouvernement ne touchera pas aux subventions en 2015. « Les 60 milliards de dollars de transferts sociaux maintenus en 2015 », a-t-il dit, en plaidant pour que le recouvrement des impôts impayés se fasse « d'une manière beaucoup plus efficace, surtout au niveau des arriérés des quatre dernières années. Cela permettra de suppléer un petit peu la diminution des prix du pétrole. Il faut des décisions courageuses. » Khelil Mahi, par ailleurs, a évoqué durant l'interview le besoin de réguler l'importation, sans l'interdire, et « pousser les importateurs à importer utile pour aller vers le développement de l'industrie». Le nombre de juges à la Cour des comptes (500) n'est pas suffisant pour mener un travail de contrôle de la dépense publique, observent certains partis politiques dans une déclaration, suggérant de porter ce nombre à 1000 juges et comptables. D'autres estiment qu'il est impératif de donner les prérogatives aux juges de la Cour des Comptes pour saisir la Justice dans le cas de dilapidation avérée de deniers publics afin de juguler cette hémorragie financière si néfaste pour notre pays. Même si le Ministère du Commerce planche actuellement sur le projet de création d'un registre de commerce infalsifiable, cette mesure est loin de limiter la saignée.