A moins de deux semaines de l'Aïd El-Kebir consacrant le rituel d'Ibrahim, une grande animation caractérise les marchés à bestiaux dans la région de Tissemsilt, conjuguée à la pratique de prix distincts pour le mouton du sacrifice de cette année, des cortèges ininterrompus de camions chargés de moutons venus pour la plupart d'entre eux des wilayas du sud qui sont des zones pastorales réputées à l'exemple de Naâma, Djelfa et Ain-Sefra et à ce niveau, la wilaya de Tissemsilt notamment le chef-lieu enregistre une animation propre à ce genre de fête religieuse qui impose des préparatifs particuliers. Bien que quelque peu timide, leur présence est bel et bien remarquée à travers tout particulièrement les marchés de bestiaux. Depuis quelques jours déjà, les maquignons ont entamé leur ''tournée'' à travers Tissemsilt et ses localités limitrophes en attendant ''l'ouverture'' des marchés traditionnels un peu partout tant dans la ville qu'au niveau de ces localités, à l'exemple de ceux implantés habituellement à Khemisti, Layoune, Lardjem et même Hamadia et Hassi-Fedoul, lesquels ne désemplissent pas à mesure que l'Aïd approche et sont visités par de plus en plus d'acheteurs, notamment les chefs de famille en quête d'un bélier ''décent'' et à un prix abordable. L'affluence des acheteurs, qui va crescendo durant la dernière dizaine précédant la fête de l'Aïd approche quoiqu'elle a déjà atteint sa vitesse de croisière durant ce week-end, de l'autre côté, de nombreux citoyens à la recherche du mouton qui plaira à leur progéniture et ne portera pas pour autant ''un sérieux coup de poing'' à leurs poches préfèrent attendre encore les derniers jours qui précèdent l'Aïd, période parfois propice pour profiter de l'habituelle « Souika ». Une petite virée à travers les premiers points de vente révèle que les prix sont variables et tout un chacun ''se déploie'' de son mieux pour acquérir ''son'' mouton. Il est vrai qu'aujourd'hui, le père de famille n'a pas affaire avec le maquignon, mais le revendeur. Ce dernier n'admet que très rarement que l'on discute du prix, le prix d'un bélier cornu varie entre 50 et 65.000 DA, au moment où le mouton dit «Thniane» (ne dépassant pas deux ans) est proposé entre 40 et 44.000 DA, tandis que les moutons de moins d'une année, appelés localement «Allaliche», sont cédés dans une fourchette allant de 35 000 à 45. 000 DA la tête. Mais on finit, généralement, par trouver un arrangement et un terrain d'entente, car l'Aïd ne peut être un privilège pour les seuls nantis. D'un marché à l'autre et d'un point de vente à un autre, la foule ne tarit pas d'allées et venues, lesquelles iront en s'accentuant durant les derniers jours au cours desquelles même les transports publics rejoindront ''la piste de danse'' pour proposer leurs services aux clients désirant conduire les bêtes vers les différentes cités et quartiers de la ville dont certains espaces seront réservés à la vente de fourrage. Enfin, il est bien montré que la situation n'arrange pas la plupart des familles, notamment celles qui sont nombreuses et de classes démunies et même moyennes. Pour l'instant, le chef de famille ne sait plus à quel saint se vouer pour contenter les siens sans trop de ''dégâts''.