Alors que nous fêtons en grande pompe la journée nationale de ‘'youm El ilm'', certaines figures emblématiques nationales du savoir dans notre pays sont pour la plupart d'entre elles méconnues à ce jour par le peuple algérien. C'est le cas de notre illustre homme de savoir dans le domaine religieux le défunt Cheikh Hadj Hamou Othmane qui naquit le 16 Novembre 1916 dans le arch des ouled ziyed dans la commune de Boukadir relevant administrativement de la wilaya de Chlef (ex El Asnam) fils de Habib Benmohamed . Dès son jeune âge, il mémorisa le Saint Coran sous la tutelle de son défunt père Hadj El Habib. Par ailleurs, il eut successivement comme maitres, tout d'abord Cheikh Mohamed Bel arbi issu de son village natal dont il apprit la langue arabe ainsi que son deuxième maitre, le cheikh Sid Ahmed Bodjadjia qui lui enseigna le fikh et la langue arabe (grammaire et vocabulaire) à Chlef. El Hadj Hamou Othmane a pu assister aux deux guerres mondiales (1939/1945) la première en Algérie et la deuxième en France. Installé à Mostaganem depuis 1946, il se marie avec sa cousine et réside au quartier populaire de Tigditt (Souika). El Hadj Hamou Othmane était membre de l'association des oulémas el mouslimines en 1950 car le défunt Hamou était doué d'une intelligence remarquable et d'un esprit de synthèse exceptionnel et d'une modestie à vous couper le souffle. Ceci le poussa par la suite à bâtir une moussala dans son domicile situé à la rue Boukhoudmi Abdelhamid à Saint Charles et mis au service des chercheurs, imams et talabas une grande bibliothèque. Cheikh Hadj Hamou est décédé le 06 avril 2012 à l'âge de 96 ans dont les funérailles se sont passées dans un moment de recueillement où une foule nombreuse venant des quatre coins du pays a assisté. Il fut enterré au cimetière de Sidi Benhaoua à Mostaganem. Allah yerhamou. Nous devons accorder plus d'intérêts à nos savants et les faire connaitre au peuple. Rezgui Mansour