L'ONU doit surveiller les droits de l'homme au Sahara Occidental occupé pour protéger sa population contre les menaces des autorités marocaines, a affirmé à Londres, l'organisation Amnesty International. ‘‘La surveillance des droits de l'homme, impartiale et soutenue par l'ONU au Sahara Occidental, offrirait une protection à une population qui vit sous la menace quotidienne des exactions commises par les autorités marocaines'‘, a déclaré Amnesty International sur son site web, visité mercredi. L'organisation relève que la surveillance des droits de l'homme au Sahara Occidental par l'ONU ‘‘doit être au premier plan'‘ des discussions cette semaine sur l'avenir de sa présence dans la région, notamment avec ‘‘l'augmentation des restrictions imposées aux journalistes, aux militants des droits de l'Homme, et aux militants pacifiques'‘. Il est relevé que le Conseil de sécurité doit se prononcer sur le renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) le jeudi 28 Avril. Amnesty International regrette que la MINURSO soit ‘‘la seule mission du maintien de la paix des Nations unies sans mandat des droits de l'homme'‘, rappelant que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait, dans un rapport au Conseil de sécurité ce mois-ci, appelé à la surveillance indépendante et impartiale des droits de l'homme au Sahara Occidental. Une responsable du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord d'Amnesty International, Magdalena Mughrabi, a écrit que l'absence de surveillance des droits de l'homme ‘‘perpétue le cycle de la violence et de l'impunité'‘. ‘‘Les manifestations pacifiques sont régulièrement interdites ou dispersées avec violence par les forces de sécurité marocaines. Les organisations des droits de l'homme sont rarement autorisées à filmer'‘, souligne l'organisation.