Le fondateur du groupe « Amis qui aiment Réflexion », M. Selim Benanteur, a répondu aux questions au sujet du mouvement de son groupe en termes de revendication d'un équipement de radiothérapie pour Mostaganem et ceci, à la veille de la visite du ministre de la santé dans cette wilaya. D'abord qui êtes-vous réellement, Mr Selim Benanteur ? Je suis un simple citoyen et comme beaucoup, j'aime mon pays et surtout Mostaganem, ma ville qui m'a vu naitre moi et mes ancêtres. Je suis âgé de 49 ans, marié et père de 2 enfants ; hé oui, j'habite encore chez mes parents au 4ème étage d'un immeuble. Pour mon ‘'job'', je suis gérant d'une officine de pharmacie à Mazagran, depuis 25 ans déjà ! Je ne vous laisse pas sur votre faim et je vous dirais que dans mon quotidien, à la pharmacie, je reçois beaucoup de gens qui souffrent de maladies et je suis très sensible à la détresse des autres. Alors, j'active un peu dans les associations caritatives du mieux que je peux, « Fi sabil Allah ». Comment vous-est venue l'idée de créer ce groupe « amis qui aiment Réflexion » alors, que notre journal s'appelle « Réflexion » ? Puisque vous travaillez dans ce journal, vous devriez le savoir non ? C'est une question que m'est posée de temps à autre mais bon, je vous répondrais quand même. Comme je suis un fidèle lecteur de votre quotidien, parce que j'adhère totalement à votre ligne éditoriale qui se bat pour la promotion de Mostaganem, contre l'exclusion, l'injustice, contre la pauvreté, la maladie et la médiocrité alors, je me suis dit « essayons de créer une page Facebook » pour supporter le journal « Réflexion », informer et rassembler autour des sujets brulants et voilà... ! Sur la page Facebook de votre groupe « amis qui aiment Réflexion », il semble y avoir une sorte de bouillonnement sur la question des cancéreux et vous nous dites quoi ? Ne poussez pas le bouchon trop loin et parlons plutôt d'un sursaut singulier qui se résume à une vive réaction d'un rassemblement citoyen important pour revendiquer un équipement de haute technologie pour que nos malades puissent bénéficier de soins tout autant que les autres algériens. En tant que journaliste justement, vous devez savoir qu'il y a entre 1400 – 1500 cas de cancer par an dans une wilaya qui compte 800.000 habitants et qui ne dispose pas de CAC alors que d'autres wilayas, ont été inscrites dans un programme national d'équipements en 2014 mais Mostaganem est restée orpheline, car n'ayant personne à se battre pour elle afin de bénéficier d'un équipement valable, comme le reste des autres wilayas. Je vous fais remarquer, Monsieur, que ce mouvement est né spontanément au fil de la discussion et commentaires entre, justement, les amis qui font partie du groupe « amis qui aiment réflexion ». Monsieur Benanteur Selim, plus clairement, ce mouvement, comme vous le qualifiez, revendique exactement quoi au juste ? Dans notre groupe, nous avons beaucoup d'informations de qualité et qui sont assez fiables et de crédibilité certaine. En ce sens, nous savons pertinemment que la question d'un CAC n'est pas à l'ordre du jour, à plusieurs égards. Des discussions, débats et conclusions autour des moyens complémentaires de traitement, aux cancéreux entre les membres du groupe et associations de bienfaisance, ont permis d'aboutir à une revendication raisonnable parce qu'elle est faisable très rapidement et ne coûterait pas grand-chose . En effet, les citoyens revendiquent tout simplement une « unité de Radiothérapie » puisque Mostaganem peut faire de la chimiothérapie, de la chirurgie alors, le besoin se résume donc à la radiothérapie dont on estime le coût à 30-40 milliards de centimes, ce qui est dans les possibilités de l'Etat très certainement. Nous comptons alors profiter de la visite de son excellence , Mr le Ministre pour lui signifier notre gratitude à Mr. Temmar Abdelwahid pour sa bienveillance envers nos malades ceci d'une part et, d'autre part, pour lui remettre une lettre ouverte qui contiendrait l'expression d'une revendication légitime et ce, en souhaitant qu'elle puisse faire l'objet de son agrément, en vue d'une suite favorable.