La droite à Marseille ne veut plus voir ce drapeau tricolore, vert, rouge et blanc, flotter sur les toits des voitures et sur les lampadaires de la ville, après les déclarations suspectes et déplacées du Maire de Marseille, au sujet du drapeau Algérien. Un dérapage verbal de M. Gaudin, il n'était pas aisé pour lui de voir le drapeau algérien sillonné les artères de la ville phocéenne, au détriment d'un bleu, blanc, rouge, cela lui fait mal, à la limite du supportable et s'apparentait chez lui comme un affront à laver. Et pourtant, il ne s'agit là, que d'un événement sportif banal. Jeudi soir, déçus par la défaite de l'équipe nationale en demi-finale de la Coupe d'Afrique des nations, seule quelques centaines de supporters ont défilé dans le centre-ville de Marseille, agitant des drapeaux aux couleurs algériennes. Malgré cela, les autorités Marseillaises sous la houlette de la droite, refuseront ce défilé et sont allés jusqu'à procéder à l'arrestation de quinze supporters algériens sans raison aucune. En effet, plusieurs centaines de supporters des verts déçus, ont gagné dans la soirée du jeudi, le centre-ville, notamment les abords du Vieux-Port et la cannebière en allumant des fumigènes mais sans dégradation ni casse. Mais les autorités locales, dans leur stratégie planifiée par avance, ont déployés pas moins de 500 policiers et gendarmes qui étaient mobilisés jeudi soir dans le centre-ville de la cité phocéenne, même le Préfet des Bouches-du-Rhône Phillipe Kalyman était présent sur le dispositif policiers. Le même le dispositif a été mis en branle à Paris, notamment sur les Champs-Elysées, et dans le quartier de Barbés (18eme arrondissement), mais au grand dam de ceux qui ont planifié des opérations d'arrestation à grande échelle, aucun incident n'était signalé ce soir là. En effet, à la sortie du métro Barbés-Rochechouart, le quartier était étrangement calme, les rues, qui habituellement débordent d'activité, étaient ce jeudi soir vides de leurs habitants. Pas un chat à la ronde, selon des témoins. Une bonne partie des cafés, bars et sandwicheries, a baissé aux trois-quarts les rideaux de fer. A l'intérieur d'un troquet fermé, on entendait seulement « One, Two, Three, Viva l'Algérie ». Le calme total, avant, pendant et après le match. Par contre à Marseille, les choses se sont passées autrement. Selon les informations recueillies, les forces de l'ordre ont utilisé des bombes lacrymogènes et ont provoqué volontairement les jeunes supporters Algériens. Ils savaient (Les forces de l'ordre), qu'on leur cherchant la noise, dans l'état où ils étaient, ils déborderaient, et ce sera là un prétexte pour intervenir et les mater. Des témoins oculaires, parlaient d'humiliation et de gestes très déplacés de certains policiers, instruits certainement d'employer la manière forte contre ces jeunes qui ne faisaient que défiler, brandissant le drapeau Algérien qui est devenu le symbole d'un certain patriotisme algérien en terre de France. Chose bien entendu, inacceptable et intolérable pour la droite de Sarkozy et par ricochet pour le Front national. Il s'agit là d'un soutien indéfectible d'une équipe nationale sans plus et le plus beau dans cette histoire, c'est que même la défaite a été fêtée comme il se doit, car les objectifs du Staff technique ont été atteints quoique nous méritions plus. Reste à disputer la troisième place qui sera tout à l'honneur de cette jeune équipe qui a, à peine une année depuis sa constitution. On se reverra au mondial, en terre de Mandela.