Explosion de joie dans les grandes villes fran�aises d�s la victoire des Verts mercredi face � l�Egypte. Les Champs-Elys�es � Paris, la Cannebi�re � Marseille ou encore les centre-ville de Lyon ou de Lille et beaucoup d�autres villes de moyenne importance ont �t� investis par les supporters de l��quipe alg�rienne sortis en masse manifester leur joie. De notre bureau de Paris, Khedidja Baba-Ahmed Si quelques d�bordements ont eu lieu, on �tait loin des pr�visions catastrophistes envisag�es par certains et qui ont m�me amen� les services fran�ais de s�curit� � renforcer leurs troupes, notamment dans villes de Marseille et dans la capitale. Mais cela ne doit en rien excuser les d�rapages observ�s. Bien avant le match, d�s la matin�e de mercredi, de tr�s nombreux magasins et autres caf�s avaient leurs devantures orn�es du drapeau alg�rien d�ploy� parfois sur plusieurs m�tres. Au Kremlin Bic�tre o� vivent en nombre Alg�riens et Egyptiens, la mobilisation des supporters semblait plus importante chez nos compatriotes. Jeudi, jour de march�, et apr�s la victoire des Verts, les marchands de l�gumes, en majorit� �gyptiens dans ce quartier, faisaient grise mine et ne s�expliquaient pas que leurs stands soient, contrairement � d�habitude, relativement d�sert�s. Hasard ? Grasse matin�e au lendemain de veill�e tardive de victoire ? On ne le saura pas. Hamid, jeune Alg�rien, travaillant pour un patron l�gumier �gyptien, a son explication : �Je crois que plus aucun Alg�rien ne viendra s�approvisionner chez ces haggarine.� Certains Egyptiens sont peut-�tre haggarine, mais certains des n�tres sont excessifs, et c�est le moins que l�on puisse dire ! Dans le 131, le bus qui nous am�ne � Villejuif � quartier mitoyen du Kremlin et � forte population d�immigr�s alg�riens � toutes les discussions � quelques heures du match, tournaient autour de la �victoire certaine des hommes de Sa�dane �, de la �triha historique que nous leur donnerons�. Les quelques Fran�ais qui faisaient le trajet avec nous observaient, sans plus, sans m�me se livrer � leurs propres pronostics, leur �quipe nationale disputant pourtant ce soir-l� la qualification face � l�Irlande. D�s le coup de sifflet final, klaxons et youyous stridents conduisent tous les habitants de notre immeuble � leurs balcons. Des files ininterrompues de voitures orn�es du drapeau vert blanc rouge et de motos tout aussi d�cor�es vont quitter cette banlieue sud pour rejoindre, pour certains, Barb�s et d�autres les Champs-Elys�es : c�est l� que se sont donn�s rendez- vous les supporters des Verts en cas de victoire. Cette victoire est l� et les supporters alg�riens venus en foule, � pied, en m�tro ou en v�hicules ont dans� aux sons de la musique alg�rienne et aux rythmes diffus�s � fond la caisse par les radios des v�hicules et par les tambours amen�s pour l�occasion. On festoya jusque tr�s tard dans la nuit et malheureusement dans certaines villes, jusqu�� ce que des �nergum�nes tentent, encore une fois, de g�cher la f�te. Aux Champs-Elys�es qui avaient vu un d�ferlement de supporters � hommes, femmes, enfants � venir f�ter la victoire, d�s 23 heures, de petits groupes ont pris pour cibles des magasins, se sont affront�s aux policiers d�ploy�s sur la grande avenue et ont de ce fait contraint ceux venus pour faire la f�te, � quitter les lieux. A Marseille, le pire pr�vu ne s�est pas produit mais ce n�est que vers 23 heures 30 que le calme est revenu apr�s des heurts ayant oppos� quelques jeunes supporters � la police. Si � Lille (Nord de la France), il n�y a pas eu de probl�mes particuliers, les supporters ayant festoy� dans la liesse et sans incident, dans une ville proche, � Roubaix, des vitrines bris�es, des voitures br�l�es et des poubelles incendi�es ont malheureusement terni et assombri la f�te, la g�chant pour ceux qui n��taient l� que pour manifester leur joie. Des sources polici�res avancent le chiffre de 140 arrestations sur toute la France apr�s ces incidents. Certaines de ces sources minimisent toutefois ces incidents. Pour l�heure, ce sont essentiellement les nombreuses associations de jeunes (animateurs sportifs, �ducateurs�) qui avaient appel� au calme et � la f�te et non � la casse et qui se sont vus non entendus, m�me si, comme le proclament certains ici (Alg�riens ou Fran�ais) les fins de match engendrent souvent et partout dans le monde, des d�bordements et des heurts.