Entre la galère des partis microscopiques, la maussade des partis islamistes et les invasions des partis dinosaures, un scandale de détournement s'est glissé dans l'actualité des législatives à Mostaganem. L'affaire d'un maire du parti d'Amara Benyounes, qui depuis le début de la campagne électorale ne cesse de faire parler de lui, se fait entendre très fort dans les bourgades de l'Oued Chélif. Alors qu'il n'est même pas candidat à la députation, il ne cesse de jouer le rôle du ravitailleur du convoi de son collègue de Sidi Ali, pour assurer ses arrières pour les prochaines élections locales, pour briguer un deuxième mandat à la tête de ce village paisible, le bercail des ‘'Chorfa ‘'. Verser avant l'heure dans cette fraude pour changer les lois de la nature électorale, après avoir été pris de panique, -lors du dernier envahissement de l'armée de ‘'Kadiro ‘', qui a occupé les devants des positions fortes du champ de bataille , ratissant les monts d'Ouled Safi, Ouled Yekhlef , Chehaidia, Lekehailia, Hadj Touil , Ouled Djelloul et Mehaidia , avant de fêter sa victoire autour d'un grand méchoui avec les notables des douars-, le maire de cette commune , pied au mur , s'enfonce de plus en plus dans le scandale. Son soutien indéfectible au président de son parti, était devenu un indicateur d'affolement dans le système électoral et les internautes n'acceptant plus de lui prêter un coup de main, bien au contraire, ils l'épinglent sur leurs murs pages Facebook pour scander sa faillite. Ainsi, ce banquier du parti du défenseur de la vente des boissons alcoolisées, au nom de la liberté, a été mis à nu par son rival, le berger des conservateurs. En couverture du mur de leurs pages Facebook, les internautes montrent que la coupe est pleine, et que la population en a ras-le-bol des magouilles de ce maire et qui sont désormais inacceptables. N'y allant pas avec le dos de la cuillère, ils décryptent le patron de cette commune, hors champ, au regard des lois réglementant les élections et la campagne électorale, quant à l'utilisation des moyens de sa commune au profit du tête de liste de son parti allant jusqu'à ouvrir une annexe à ladite commune pour la campagne. Ce local mis à la disposition d'Amara Benyounes, dit Aissa, est un bien de l'Etat, exploité jadis comme pharmacie louée par ENOPHARM. Plus encore, cette pharmacie faisait partie d'une cave, bien de l'Etat, qui a été mise à la disposition d'un proche ami de ce maire. Sauf que la grave révélation qui reste à confirmer par les autorités de la wilaya, est que ce favori détient un contrat de location depuis trois ans de la Direction des domaines pour occuper cette cave à titre d'habitation. Quelle gestion ! Tandis que cette commune est sur le point de mendier, vu son déficit budgétaire, et qui doit remercier la wilaya pour avoir couvert la paye de ses employés, le maire au lieu d'exploiter ce patrimoine dans l'investissement productif ou commercial, il le transforme en maison pour ses amis ou en bureau de campagne électorale pour avoir la bénédiction de son politico, sauf si bien sûr il va le reconvertir après les élections en un Bar, une activité tant applaudie par le chef du parti quand il était ministre du commerce. La question qui dérange : y'a-t-il un bail de location ? Qui le perçoit ? La Direction des domaines ou le citoyen titulaire du contrat de ce hangar, ou c'est aux frais de la princesse. Ainsi, l'expérience montre que les règles d'un vote propre ne se substituent pas à l'honnêteté, mais, elles encouragent par contre le comportement consistant à contourner ces règles au profit de l'intérêt du candidat et de ses acolytes. La seule issue consiste à corriger ses politiciens, comme a dit Voltaire : «qu'il est bon de tuer de temps en temps un amiral pour faire réfléchir les autres».