Incivisme, passe-droit et manque de respect jusqu'à la moelle ; les racines de la crise de citoyenneté frappe nos politicos, jusqu'à devenir des politicards. A la vue de cet affichage anarchique qui défigure la belle image de notre ville, nous assistons à un incivisme politique et une crise de la citoyenneté. « Ras-le-bol » des affiches des candidats sur les plaques de signalisation, sur les façades des magasins, sur les murs des enceintes publiques, des affiches de partis collées sur les grilles des jardins municipaux, graffitis sur les pignons des immeubles ou sur les bancs publics. Fini les législatives, place à une ville ‘'clochardisée'' par des affiches plaquées sur les façades des ruelles et des têtes de candidats, toujours là, qui nous donnent l'envie de vomir en voyant dans quel état ils ont transformé notre belle ville. Tandis que les partis vainqueurs jouissent de toute la saveur de leur victoire, et les candidats malheureux s'éternisent dans leur chagrin. Alors, qui nettoiera ces villes polluées par ces tonnes de papiers qui traînent un peu partout ? Qui enlèvera les tags dessinés sur les murs ? Où sont passés ces ‘'colleurs'' payés par les têtes de liste, qui collaient sans se soucier de la propreté de nos villes, pour nettoyer les murs et les rues pollués ?! Hélas ! Une autre bataille de nettoiement attend les pauvres éboueurs et employés de la commune pour enlever la saleté de ses candidats qui se foutaient de nous. Voilà, un autre combat contre l'affichage anarchique qui devrait commencer, mais, surement pas avec les videurs et les mercenaires des partis politiques qui ont mis le désordre dans notre ville, mais avec les moyens de la commune, elle seule qui va payer la facture de l'incivisme de ces soi-disant représentants de la wilaya qui n'ont même pas respecté les pratiques de l'affichage réglementées par la loi. Alors qu'ils faisaient du civisme et le respect du droit et la discipline leur cheval de campagne, ils œuvraient en toute impunité pour l'incivisme massif, particulièrement durant la campagne, laissant derrière eux des tonnes de papier collés un peu partout. J'étais présent dans une réunion wali- candidats, avant le lancement de cette maudite campagne, quand un tête de liste a prêté serment, que son parti va respecter les lieux d'affichage. Quelques jours après le lancement de la campagne, c'est son affiche et l'affiche de sa patronne qui revêtaient les murs des arcades et des magasins, également celui d'un autre candidat qui n'a épargné aucun coin de la ville, même les trottoirs souffraient de sa saleté. Outre la «pollution visuelle», l'affichage publicitaire sauvage a un coût. Nettoyer et enlever ces affiches ou ces marquages au sol illégaux va coûter à la commune une somme d'argent énorme, et une mobilisation de milliers d'ouvriers. D'autant que les lois ne sont pas définies pour attaquer les partis fauteurs en justice, et les amendes sont donc rares. Pour ces candidats, une seule réponse pourrait satisfaire le culot : Ce qui salit sa ville, il est lui-même sale ! Alors que peut-on attendre de ce qui applaudit la saleté !