«Il appartient au citoyen d'élire celui qu'il juge le plus à même de diriger le pays, les citoyens demeurent la source du pouvoir», a affirmé le ministre en visite à Oran. A la veille du scrutin du 17 avril prochain, on remarque que l'affichage anarchique qui prévalait durant les élections précédentes, n'est plus de mise aujourd'hui. En effet, l'affichage désordonné et défigurant qui ciblait les façades des bâtiments et des institutions semble pour l'instant laisser la place à un affichage ordonné sur les emplacements et sites réservés légalement à cette circonstance. Une semaine est passée depuis que des panneaux d'affichage ont été installés par les services concernés, mais ils restent dans une très large proportion pauvrement utilisés. «Le décor de la capitale et des autres villes du pays sera bientôt lamentablement défiguré par l'affichage anarchique des fiches et posters des différents candidats. Car en dépit de l'installation par les services concernés de panneaux et de sites réservés à l'affichage, il faut dire que les colleurs d'affiches seront bien tentés de placarder les posters et les appels au vote de leurs candidats un peu partout, sans respect pour l'esthétique des différentes façades», révèle un agent à la mairie d'El Achour à Alger, qui ajoute néanmoins, que l'affichage concernant la prochaine élection présidentielle est moins anarchique que lors des précédentes élections. Cependant, certains observateurs notent que les affiches sont pour la plupart du temps placardées en dehors des panneaux qui leur sont spécialement réservés. «C'est vraiment désolant de voir que les affiches et listes de candidats sont partout, au niveau des autoroutes, sur les murs, sur les façades des bâtiments et des institutions», témoigne un observateur qui relève que les affiches déchirées sont collées un peu partout. Un autre observateur regrette, pour sa part, le fait que le code électoral ne soit pas respecté, en imputant cette situation à l'absence totale d'un contrôle des services concernés de l'Etat. Il ajoute que «ce genre de comportement adopté par les militants des partis politiques impliqués dans la campagne électorale participe à une regrettable attitude qui aura pour effet de défigurer encore plus la capitale et les autres villes du pays déjà suffisamment moches», selon lui. «Les citoyens ont pris une regrettable habitude de s'en prendre aux affiches qui sont systématiquement déchirées, ce qui salit davantage les villes», ajoute-t-il amèrement. A noter que la capitale a le privilège d'avoir plus de tonnes de papier pour décorer ces murs, afin qu'elle sombre de plus en plus dans les bouts d'affiches déchirés traînant partout. En outre, certains jugent que c'est normal que les affiches des listes en compétition submergent les grands axes des grandes villes. Pour eux, tous les moyens sont bons, l'essentiel c'est de parvenir au résultat recherché qui est celui dans un premier temps de rendre visible le candidat pour ensuite gagner la confiance des électeurs. En outre, la frilosité de ces affichages à l'emporte-pièce donne toute sa signification à la citation qui dit que «la fin justifie les moyens».