De plus en plus de saisies d'euros sont opérées au niveau des aéroports algériens qui assurent une liaison avec les aéroports d'Istanbul. En effet, d'énormes sommes d'argent sont découvertes, presque toutes les semaines dans les bagages de passagers à destination de la ville eurasienne. La dernière affaire en date est survenue, hier vendredi 12 janvier 2018, à l'aéroport Mohamed Boudiaf de Constantine où les éléments des Douanes ont mis la main sur une importante somme d'argent en monnaie étrangère (550.000 euros) au cours d'un contrôle de routine. Alertés, les éléments de la police des frontières ont saisi les 550.000 euros, trouvés sur trois passagers qui s'apprêtaient à embarquer à bord d'un vol à destination d'Istanbul. Selon plusieurs sources, les 3 passagers interpellés sont originaires de la wilaya de Mila. Il est à signaler qu'il y a deux jours, les éléments de la police des frontières ont mis la main au cours d'un contrôle à l'aéroport international Houari Boumediène d'Alger sur 150000 euros, trouvés sur un passager qui s'apprêtait à embarquer à bord d'un vol Alger-Istanbul. Selon un expert, la Turquie et notamment la ville d'Istanbul est devenue un refuge sûr pour les capitaux étrangers. Certains détenteurs de capitaux investissent dans le marché juteux de l'immobilier mais aussi, ces derniers jours, dans l'achat de quantités d'or. Selon les données obtenues auprès de l'Union des Exportateurs de Joaillerie de Turquie, les ventes de joaillerie qui s'élevaient à 2 milliards de dollars de recettes en 2012 est passée à 3,3 milliards de dollars en 2017, soit une augmentation d'environ 60%. En 2017, la plus importante recette des exportations de joaillerie a été réalisée à destination des Emirats Arabes Unis avec 1 milliard de dollars de recettes. Par rapport à l'année 2012, le taux d'exportation de joaillerie à destination de ce pays a augmenté de 140%. La performance de la Turquie ne cesse, donc, d'augmenter dans les secteurs de la bijouterie et de la joaillerie, profitant du fait qu'une partie non négligeable des entreprises du secteur installées à Dubaï ont préféré partir en raison des 5% de taxes douanières et des 5% de TVA. Cet événement a permis à la Turquie de s'affirmer parmi les principaux centres internationaux d'exportation d'or.