Après les confirmations du Rnd et du Fln et les indices des organisations nationales et syndicales et les signes des autres partis qui tournent autour de la coalisation présidentielle et la baraka des grandes ‘'zaouïas.'' C'est parti pour le cinquième mandat. A quelques mois de la présidentielle d'avril 2019, la question met la classe politique algérienne en ébullition. Avec les deux grosses cylindrées, principaux partis politiques du pouvoir en guise de moteur pour relancer la machine du cinquième mandat , les patrons du RND et du FLN, Ahmed Ouyahia et Djamel Ould Abbès», main dans la main" pour soutenir la candidature du Président Bouteflika, ont sifflé, lundi, la fin des rumeurs pour confirmer officiellement leur demande au Président de succéder à lui-même. Une annonce qui rejoint l'appel des organisations phares à l'exemple de l'Organisation nationale des zaouïas (confréries religieuses), l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), le Forum des chefs d'entreprise (FCE), l'organisation des moudjahidines, fils de moudjahidines et l'union des fellahs algériens. Tous les comités de soutien au cinquième mandat se mettent en ordre de marche en attendant l'annonce officielle du Président de la République. Tandis que les deux partis d'Amar Benyounes et d'Amar Ghoul ont voulu emboîté le pas, un grain de sable est venu gripper leur machine. La position du MPA ne s'est pas encore inscrite dans cette dynamique et il préfère attendre le conseil national de son parti qui se prononcera sur la question en automne et sa rencontre précipitée avec le leader de l'opposition Mokri. L'absence totale du patron de Taj, Amar Ghoul, aux évènements qui coïncident avec l'éclatement de l'affaire de la Coke et l'enquête qui vise plusieurs têtes politiques, entraîne moult interrogations sur sa position de « wait and see » qui a ouvert la voie à toutes les spéculations ! De l'autre côté, l'étau se resserre sur l'opposition et le rêve des pro-transitions démocratiques d'accéder au pouvoir, s'évapore. Même, cet été caniculaire ne semble pas de tout repos pour le parti islamique MSP. Pris de court, Mokri, multiplie ses rencontres et consultations avec les autres fractions de pied allant jusqu'à faire appel à l'appareil militaire pour mettre des bâtons dans les roues aux partisans du 5e mandat. Pris au piège tendu par ses adversaires, Ould Abbès et Ouyahia, sommé par Gaid Salah de ne plus impliquer l'armée dans sa politique, il se trouve en position de faiblesse et risque d'être éjecté par le clan de ‘'Hams '' qui veut rallier le pouvoir. Pendant qu'Ali Benflis, qui ne désespère pas, sillonne déjà le pays dans une campagne électorale annoncée avant l'heure, Louisa Hanoune la patronne du parti des travailleurs (PT) semble ne pas sacrifier son congé pour sauver son ami Mokri, ni lancer ses pics de discours sur la privatisation et le gaz schiste, comme d'ailleurs Abdellah Djaballah qui a disparu de la circulation. En dépit du climat de tension et de division qui règnent actuellement à l'opposition, et la prise de vitesse des partis au pouvoir et ses alliés et la détermination du Chef de l'Etat a lancé une opération mains propres tant souhaitée par la population, tout plaide en faveur de l'actuel Président.