img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P180806-18.jpg" alt=""Si Bouteflika se présente, il gagnera"" / Le secrétaire général du FLN, qui estime que «le peuple est convaincu de la nécessité du maintien de Bouteflika au pouvoir», n'a pas manqué de lancer aux opposants «5ème, 6ème ou 7ème mandat, ils savent que si Bouteflika se représente il gagnera». Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, a souligné hier lors d'une conférence de presse tenue conjointement avec Belkacem Sahli, président de l' ANR, qu' «il a une feuille de route et un programme du président à mettre en oeuvre et tout ce qui se dit ça et là ne l'intéresse pas». En réponse à une question de savoir quelle sera l'alternative du FLN si le chef de l'Etat décide de ne pas se présenter à l'élection présidentielle, il réitère: «Si Bouteflika décide de ne pas se présenter et prend une autre décision, nous l'appliquerons...» «Actuellement on est en phase de coordonner avec d'autres partis(le RND, TAJ, El Karama, l'Ugta et l' ANR...) les préparatifs de l'élection présidentielle de 2019», a-t-il soutenu. «Nous sommes en campagne de fait, en prévision de la prochaine échéance présidentielle», dira-t-il encore. Le FLN compte élargir davantage ses consultations autour de son appel au chef de l'Etat à briguer un autre mandat, à d'autres partis et organisations de masse et estudiantines. Après la rencontre tenue avec la délégation du MSP au siège du parti à Hydra, suivie de la rencontre surprise avec le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, au Palais du gouvernement, une autre entrevue est prévue demain avec le président de Tajamou Amel Al Djazaïr, Amar Ghoul. Et aujourd'hui, le patron du vieux parti devra prendre part à l'ouverture des travaux de l'université d'été de l'Alliance pour le renouveau estudiantin national (Aren) à Tlemcen. Les mercredi et jeudi prochains il est prévu également d'autres rencontres. En attendant que le président de la République réponde à l'appel de rempiler pour un mandat supplémentaire, des partis et des organisations de masse emboîtent le pas au FLN, en joignant leurs voix au choeur des partisans de la continuité. Par ailleurs, Abderezzak Makri qui, lui aussi, multiplie les rencontres autour de son initiative du consensus national rencontre aujourd'hui, Abdallah Djaballah, président du Front pour la justice et le développement (FJD). Dans cet ordre d'idées, il ajoutera que «le peuple est convaincu du bien-fondé de la continuité tandis que l'opposition appréhende cette perspective, car sachant pertinemment que si le président sortant se présentera, il sera réélu haut la main». Il a rappelé qu'avant que les autres partis et organisations de masse lui emboîtent le pas le 7 avril dernier, le FLN a été le premier parti à exhorter le président de la République, au nom des 700.000 militants du FLN et tous ses partisans et sympathisants, à se présenter à la présidentielle de 2019». Ould Abbès a qualifié l'élection présidentielle de 2019 d' «un visa pour l'avenir». Le président de l' ANR a précisé que dans la conception de sa formation, l' appel au président à poursuivre sa mission ne rime pas avec le statu quo, mais il s'agit d'éviter de faire un saut dans l'inconnu lors de cette échéance et le fait qu'il reste encore des défis à relever sur le plan de la politique étrangère. D'après ce responsable, le message du chef de l'Etat à l'occasion de la fête de 5 Juillet lui a inspiré sa position politique alignée sur celle du FLN. Les responsables du FLN se sont attelés depuis des mois à répertorier, puis à élaborer, un document global sur les réalisations du président depuis 1999 à ce jour à travers l'ensemble des 48 wilayas, pour justifier où sont partis les 1000 milliards de dollars dépensés durant cette période. La première mouture de ce document sera transmise au président Bouteflika puis au comité central (CC) du parti, dont la date de sa session ordinaire n'est pas encore fixée. Par ailleurs, les responsables du FLN et du RND avaient invité le président du MSP, lors de leurs rencontres respectives, à participer au futur gouvernement élargi, en contrepartie de soutenir l'option d'un autre mandat pour le président de la République. Certains, qui lui ont suggéré de dissocier le volet politique des autres dimensions sociale, économique et internationale de son initiative, ont proposé à Makri de reporter les consultations pour après l'élection présidentielle de 2019. Le MSP, qui compte étendre sa quête de consensus national autour de la transition démocratique tout au long des cinq prochaines années, ne cesse de faire des concessions. Pour ce parti islamiste, la prochaine présidentielle n'est pas la seule opportunité pour réaliser ce consensus. Makri, qui avait promis de mener sa formation vers la victoire aux législatives de 2022, lors du septième congrès de son parti, envisage de faire de son initiative un véritable cheval de bataille.