C'est hier, à minuit que la phase de collecte des parrainages des citoyens pour les candidats à la candidature de la présidentielle du 12 décembre prochain à pris fin officiellement, alors que la plupart des candidats à la candidature ont échoué à réunir le nombre requis d'imprimés de souscription. En effet, sur les 147 postulants à avoir fait le déplacement au siège de l'Autorité nationale indépendante pour retirer les fameux imprimés, à peine une quinzaine ont réussi à satisfaire aux conditions fixées dans la loi électorale et les 132 autres passent désormais à la trappe pour aller retrouver leur rythme de vie habituel de citoyens lambda, après un marathon de plusieurs semaines en quête de signatures. Une campagne vaine pour eux dont ils doivent décortiquer les raisons mais qui représente néanmoins une expérience qui leur permettra d'ajouter une ligne dans leur CV personnel. Si certains, bon joueurs, ont admis volontiers leur échec, d'autres ont préféré se défausser sur l'Administration, l'accusant à nouveau de « fraude », au moment de la validation des signatures citoyennes. C'est de bonne guerre. Parmi les quinze qui ont passé les épreuves des signatures, en attendant le verdict de l'ANIE qui doit vérifier imprimé par imprimé, ils sont attendus pour la plupart, car ayant un parcours politique ou une notoriété médiatique. Ali Benflis, Abdelmadjid Tebboune, Azzedine Mihoubi, Abdelaziz Bélaid, Mohamed Bengrina, Ali Zeghdoud, Ahmed Ben Naâmane et Slimane Bakhlili, sont qualifiés au prochain tour, alors que l'économiste Farés Mesdour a lancé un appel aux candidats indépendants pour lui « refiler » des signatures pour lui permettre de candidater à la présidentielle du 12 décembre. Tous les candidats qui ont déclaré avoir réuni les parrainages nécessaires doivent néanmoins patienter, le temps pour l'ANIE de passer au peigne fin tous les dossiers et c'est à elle et elle seule, et non le Conseil Constitutionnel, d'arrêter la liste des candidats officiels. Ces derniers, le ticket de qualification en poche, peuvent ensuite entamer l'autre phase du marathon, à savoir la campagne électorale qui doit durer une vingtaine de jours dans un contexte politique difficile.