Des écoles ont été paralysées de nouveau ce mercredi 08 janvier. Déterminées à aller jusqu'au bout de leurs revendications socioprofessionnelles, les enseignants ont organisé une nouvelle grève nationale, rapporte Ennahar TV. La grève est ponctuée par un rassemblement devant le siège du ministère de l'Education nationale à Ruisseau (Alger), ainsi que devant les directions de l'éducation nationale. Les enseignants du primaire ne comptent pas baisser les bras. Ils ne comptent pas « lâcher du lest jusqu'à l'obtention de leurs droits socioprofessionnels », témoignent les grévistes. Ils décident de » continuer leur chemin de protestation » jusqu'à la satisfaction totale de leurs revendications, réclamant, entres autres, l'exercice du droit syndical, loin « des menaces des ponctions sur les salaires des enseignants grévistes ». Pour rappel, un projet de la réforme de l'école décidé par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune repose sur plusieurs points proposés par les syndicats de l'Education nationale. L'allégement des programmes scolaires pour le primaire, est l'un des points les plus importants dans la réforme du système éducatif. Meziane Meriane, coordinateur du Snapest propose, le projet « urgent », de « l'allégement du cartable ». « Il faut supprimer certaines matières au primaire pour dégager des horaires pour les activités sportives et culturelles sans pour autant toucher au volume horaire ». Pour le cycle moyen, M. Meriane propose la révision des coefficients des matières essentielles notamment pour les élèves de la quatrième année. Boualem Amoura, porte-parole du Satef, partage le même avis que le coordinateur du Snapest. Il propose également la révision du volume horaire de chaque matière ainsi que des coefficients, à l'origine du problème de profil des élèves des filières scientifiques. M. Amoura suggère également de revenir à l'ancien système des six années dans le cycle primaire. « L'objectif du cycle primaire, c'est d'apprendre à l'élève de lire, écrire et compter, pourquoi lui faire subir autant de matières ? », s'interroge M. Amoura. La réforme du baccalauréat déjà lancé et ficelé par le Ministère de l'éducation, est aussi l'un des points « urgents » que proposent les syndicalistes.