Officiellement l'année scolaire touchera à sa fin en juillet prochain. Mais, avec l'achèvement des épreuves du bac, les élèves sont déjà tous en vacances. L'année scolaire n'a pas connu de perturbations liées aux mouvements de grève. Les programmes scolaires sont-ils achevés pour autant? Quel bilan tiré de l'année scolaire 2018/2019? Loin des cartons rouges qu'ils soulèvent habituellement contre le secteur, les syndicats autonomes attribuent plutôt un point positif pour cette année qui s'achève. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Et oui l'année scolaire 2018/2019 s'achève plus tôt que prévu. Les élèves ont eu leurs résultats scolaires et sont déjà en vacances. Il ne reste que les candidats du brevet de l'enseignement moyen qui doivent attendre le 1er juillet prochain pour connaître les résultats de leur examen dont les corrections ont débuté hier, et les candidats au bac qui doivent patienter jusqu'au 20 juillet pour l'annonce des résultats. le ministère de l'Education nationale qui a fixé le 4 juillet comme date officielle de la fin de l'année scolaire 2018/2019 a assuré que le programme scolaire a été achevé. Le ministre Abdelhakim Belabed a expliqué que l'année scolaire n'a pas connu de perturbations liées aux mouvements de grève des syndicats. Ceci a permis, selon lui, d'assurer une année stable. Quel bilan font les syndicats autonomes de cette année scolaire ? «Nous avons eu une année sereine qui n'a pas connu de grèves, du moins pas pour une longue période, ceci nous a permis d'achever le programme scolaire dans de bonnes conditions et sans précipitation car nous n'avons pas subi de pressions, et même le mouvement populaire du 22 février n'a pas eu d'impact sur les élèves, au contraire, il leur a permis de se défouler en sortant les vendredis avec leurs parents», a déclaré Messaoud Boudiba, chargé de la communication du Cnapest. Le coordinateur du Snapest, Meziane Meriane est du même avis. L'année scolaire, dit-il, s'est déroulée dans de bonnes conditions. «C'est une année qui n'a pas connu beaucoup d'arrêts de travail en raison des grèves, et le bac s'est déroulé dans de bonnes conditions, sans qu'il ait de fuite de sujets et les sujets des différentes matières étaient des sujets dignes d'un bac, mais il reste maintenant à penser à réformer cet examen pour réussir à avoir un bac de qualité», a déclaré M. Meriane. Selon ce syndicaliste, même le changement opéré à la tête du ministère de l'Education nationale n'a pas eu d'impact sur l'année scolaire, le SG ayant pris les règnes de ce département. «Il reste aussi à réfléchir à réformer le système éducatif, trouver une solution à la surcharge des classes et au manque des enseignants à cause des postes budgétaires qui ne sont pas disponibles suffisamment. Il faut réfléchir à recruter d'une manière efficace» estime le coordinateur du Snapest. Selon lui, cette année scolaire s'est déroulée dans des conditions «normales». Même si l'objectif des 36 semaines tracé par le ministère de l'éducation n'a pas été atteint, «le nombre de semaines de cours équivaut à une charge de travail, cela ne peut pas dépendre du nombre de semaines assurées pendant l'année scolaire, mais du programme général qui est déterminé en volume horaire. Il faut avoir des objectifs pédagogiques à atteindre», a déclaré M. Meriane qui appelle à réduire le volume horaire dans le cycle primaire. D'ailleurs, dit-il, le volume horaire doit être adapté en fonction des régions. «On ne peut pas acquérir un savoir dans des salles à 50° dans le sud», dit-il. Le Satef partage aussi le même avis sur le bon déroulement de l'année scolaire. Cependant, dit-il, les problèmes posés depuis des années persistent. «Le problème du rythme scolaire est posé depuis 2011 et n'a toujours pas été réglé, il faut revoir le coefficient des matières et réformer l'école» explique Boualem Amoura, SG du Satef. «le bac s'est bien passé mais il reste que c'est le même bac des années précédentes avec les 2 sujets au choix et les 5 jours d'examens. Nous sommes contre ce rythme car il torture les élèves et leur procure beaucoup de stress, ce qui les pousse à tricher» estime M. Amoura qui pose aussi le problème de la formation des enseignants. «Le secteur a recruté 60 000 enseignants, mais ils ne sont pas formés, et un jour par semaine de formation est insuffisant» selon M. Amoura qui appelle à la restitution des instituts techniques de l'enseignement. S. A.