Une caravane pour «semer l'espoir» qui parcourra plusieurs villes du pays à la rencontre de ses populations, de ses cultures et de ses aspirations, devait être lancée jeudi par l'association «cheikh al-Alawi» à l'occasion de la célébration du centenaire de la Tariqa soufie Alâwiyya.La caravane aura à franchir trois grandes étapes, avant d'atterrir, en juillet prochain, à Mostaganem, ville natale de la Tariqa. Un congrès sera alors tenu à Mostaganem du 25 juillet au 1er août 2009 avec la présence attendue d'environ 5.000 participants représentants 36 pays du monde. La célébration se veut aussi, selon les organisateurs de cette caravane, un «moment de retour aux sources, de rencontres et de festivités pour semer l'espoir parmi les populations, notamment les jeunes qui ont besoin d'une éducation morale et spirituelle».«La Tariqa Alâwiyya-Darqâwiyya-Shâdhiliyya est héritière de la prestigieuse lignée spirituelle dont la source est le prophète Mohamed (QSSSL)», indique-t-on. Succédant en 1909 à son maître le cheikh al-Buzaydi, le cheikh al-Alâwi a été le revivificateur de la Tariqa au début du 20e siècle et «a réussi à harmoniser tradition et modernité pour donner une nouvelle dynamique à l'enseignement ésotérique de l'islam». Né en 1869 à Mostaganem, il sera reconnu comme un rénovateur et un combattant pour la sauvegarde de la personnalité et de la culture arabo-musulmane. Après sa mort en 1934, son successeur, cheikh Hadj Adda Bentounès continua son oeuvre et sera le premier à créer une association de dialogue inter-religieux en 1948 en Algérie. A son décès en 1952, son fils, cheikh al-Mahdi lui a succédé en assumant cette lourde charge pendant les années difficiles de la guerre de libération nationale. Depuis sa mort en 1975, son successeur, cheikh Adlène Khaled Bentounès poursuivra dans la même voie et sera à l'origine, en 1991, de la création des scouts musulmans de France et du lancement, en 2008, de la fédération du scoutisme musulman européen. A ce propos, M. Hadj Mourad Bentounès, représentant de Khaled Bentounès, cheikh de la Tariqa Alâwiyya, a estimé qu'»il est de notre devoir de penser à un nouveau projet humain marqué par une vraie solidarité pour faire face aux enjeux que pose la sauvegarde de notre planète». «Chacun d'entre-nous doit désormais prendre conscience de son pouvoir d'action, de ses engagements profonds et de ses responsabilités», a-t-il insisté, récisant que «c'est en réaffirmant ces valeurs qui nous ont permis de construire notre passé, que nous pouvons appréhender notre avenir».