Pour ceux qui ne connaissent pas la région, Sidi Ghalem se trouve dans la commune de Tafraoui à quelques encablures du village sur la montagne à 35 km d'Oran. Sidi Ghalem un hameau perché sur les majestueuses montagnes est composé de plusieurs centaines de foyers. Isolé, il connaît un retard en matière de développement criard. Il est livré à lui-même. Les autorités locales l'ont carrément négligé. Les habitants de ce petit village sont malheureusement confrontés à de multiples carences et retards en matière d'infrastructures de base. A ce jour, il n'est même pas doté d'une aire de jeux, ni d'une agence postale fermée, une infirmerie sans matériels de base. Aucun moyen ou commodités n'existent en adéquation à une vie normale. La classe juvénile est confrontée à ce calvaire qui date depuis l'indépendance du pays. Il n'y existait aucun stade ou aire de jeux où se divertir, sans que les responsables concernés ne réagissent et portent une petite touche pour faire sortir de l'oisiveté, la monotonie et le marasme qu'endurent les citoyens de Sidi Ghalem . "Nous sommes tout bonnement marginalisés et oubliés par les autorités locales. Aucune commodité ne nous a été attribuée ou accordée par nos élus. C'est très grave et honteux pour eux", lance un citoyen. Un autre villageois opine et ajoute : "La question qui se pose, sommes-nous une partie intégrante de Tafraoui ? Si oui, pourquoi sommes-nous privés de ces commodités, sans gaz naturel à ce jour, ni encore moins le transport ? « Autant, le saint marabout Sidi Ghalem et la région dont elle porte le nom sont très connus à Oran et les environs de l'Oranie, autant ils sont méconnus à l'échelle nationale. Et pourtant Sidi Ghalem a été le théâtre en juillet 1956 d'une des plus glorieuses batailles de la guerre d'Algérie. A proximité de Sidi Ghalem se trouve jusqu'actuellement la base aéronavale de LARTIGUES dans le village de Tafraoui. C'est cette cible militaire que le commandement de l'ALN a choisi d'attaquer un certain 19 juillet 1956 et de là, survint la bataille qui durera trois jours où l'armée française y perdit plus de 300 soldats dont un colonel et plusieurs avions. Par la suite la population connu d'affreuses représailles par des ratonnades, des exécutions sommaires, des emprisonnements et des disparitions enfin un véritable génocide. » À l'aube 2020, ce village ne dispose même pas d'une aire de jeux, d'un foyer de jeunes ni autres infrastructures. Où sont passés les pouvoirs publics ? Pourtant, il y a quelques mois de cela, plusieurs villages de la wilaya d'Oran ont bénéficié des stades, et d'autres ont été réaménagés alors que nous, nous sommes négligés et mis à l'écart sans vergogne ni honte". Il y a quelques années, une grande partie des habitants de Sidi Ghalem a fui les lieux en quête de cieux plus cléments. Les autorités locales sont appelées à dégager un plan de développement spécial pour freiner ce phénomène de l'exode rural spectaculaire qu'ont connu les habitants de ce patelin montagneux.