Les cas de contamination par le coronavirus ont flambé dimanche en Europe, en particulier en Italie où la situation tournait à la « tragédie », et aux Etats-Unis où l'inquiétude montait face aux hôpitaux qui risquent d'être rapidement débordés. De Wuhan en Chine, d'où est partie l'épidémie, à New York, près d'un milliard de personnes doivent rester à leur domicile pour éviter de contracter le coronavirus qui a déjà contaminé plus de 320 000 personnes dans le monde. Plus de 14 000 ont perdu la vie, dont plus de 7 500 soit la moitié en Europe. Une deuxième vague semblait gagner l'Asie tandis que les regards se tournaient aussi vers l'Afrique.« Restez chez vous » : le mot d'ordre pour éviter les rassemblements et contacts favorisant l'épidémie se répandait dans le monde. Pays le plus touché avec 5 476 morts, l'Italie connaît un scénario effroyable que redoutent tous les autres, avec dans certaines régions une contagion qui paraît hors de contrôle et une saturation des capacités de soins. Alors que la pandémie a fait 651 morts au cours des dernières 24 heures, le Premier ministre Giuseppe Conte a annoncé l'arrêt de « toute activité de production sur le territoire qui ne serait strictement nécessaire ». Second pays le plus touché en Europe, l'Espagne a enregistré près de 400 nouveaux morts en 24 heures (+30 %), portant le total à 1 720. Un énorme hôpital de campagne a été mis en service à Madrid, tandis que le gouvernement a demandé le prolongement du confinement jusqu'au 11 avril. En France, où plus de 670 personnes sont mortes, « la vague est là », a résumé le président Emmanuel Macron, préparant les esprits à la prolongation du confinement. L'Allemagne a interdit dimanche les rassemblements de plus de deux personnes dans l'espace public. La chancelière Angela Merkel, qui a été en contact avec un médecin testé positif au virus, s'est placée en quarantaine. La Grèce a décidé dimanche de passer « à partir de lundi » au confinement général de sa population. Aux Etats-Unis, le coronavirus a tué pour la première fois plus de 100 personnes en 24 heures, portant le bilan à 400 morts dimanche.