Un essai clinique va démarrer mardi. Il consiste à transfuser du plasma de patients guéris à des patients contaminés, afin de leur transmettre une immunité face au virus. Des prélèvements ciblés auront lieu à partir de mardi en Ile-de-France, dans le Grand-Est et en Bourgogne-Franche-Comté (illustration). Des tests sont également menés, ou sur le point d'être lancés, en Chine et aux Etats-Unis. Un essai clinique consistant à transfuser du plasma sanguin de personnes guéries du Covid-19 vers des « patients en phase aiguë de la maladie » démarrera mardi en France. « Cet essai clinique consiste en la transfusion de plasma de patients guéris du Covid-19, contenant des anticorps dirigés contre le virus, et qui pourrait transférer cette immunité à un patient souffrant du Covid-19 », détaille un communiqué commun de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), l'Etablissement français du sang (EFS) et l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). « Le plasma des personnes qui ont guéri du Covid-19 contient ces anticorps que leur organisme a développés. Ces anticorps pourraient aider les patients en phase aiguë de la maladie à lutter contre le virus », espèrent-ils. Cet essai clinique, dénommé Coviplasm, sera mené par la professeure Karine Lacombe et le professeur Pierre Tiberghien. Des prélèvements ciblés auront lieu à partir de mardi en Ile-de-France, dans le Grand-Est et en Bourgogne-Franche-Comté auprès d'environ 200 patients guéris depuis au moins 14 jours. « Les patients guéris du Covid-19 seront ainsi invités personnellement à donner leur plasma à l'EFS », selon le communiqué. L'essai clinique comptera 60 patients dans des hôpitaux parisiens, dont « la moitié bénéficiera de l'apport en plasma-convalescent ». « Une première évaluation pourra être rendue deux à trois semaines après le début de l'essai clinique », qui pourra être élargi en fonction des résultats. L'EFS va par ailleurs chercher la présence d'anticorps contre le coronavirus « dans un échantillon représentatif des donneurs de sang venant faire un don pendant une période précise », pour « obtenir une image de la propagation du virus en France ».