Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale a réaffirmé, à Alger, la position de l'Algérie vis-à-vis des causes justes et sa défense du principe de légitimité populaire et du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. le président Tebboune a indiqué dans une allocution lors de sa visite au siège du ministère de la Défense nationale, "Si l'Algérie a pu surmonter de nombreux écueils, par la volonté de Dieu et grâce au rôle de notre vaillante Armée et à la conscience de nos concitoyens, nous ne sommes pas pour autant totalement à l'abri", appelant à la vigilance car "ceux qui complotent contre nous ne s'arrêteront pas, surtout aux frontières de l'Algérie, devenues le théâtre de conflits internationaux qui nous concernent directement, bon gré mal gré". Dans ce contexte, le président de la République a affirmé que "l'Algérie, avec sa position stratégique et son poids régional, poursuit ses efforts permanents pour aider les frères en Libye à trouver de bonnes solutions politiques qui passent, impérativement, par l'organisation d'élections débouchant sur des institutions souveraines loin des ingérences et des conflits internationaux qui ne feront qu'aggraver la situation dans la région" "L'appel de l'Algérie qui commence à être entendu par les puissances prône le retour à la légitimité populaire", a-t-il souligné, précisant qu'"en l'absence d'une solution consensuelle, qui doit être populaire, la Libye court droit à une catastrophe. "Si des dérapages surviennent entre Libyens, tribus libyennes plus précisément, parvenir à une solution relèverait alors de l'impossible", a-t-il mis en garde. Le Président de la République a souligné, en outre, l'impératif "d'œuvrer sans délai à éteindre le feu de la discorde en Libye pour mettre fin à l'effusion de sang, à travers des élections législatives à laquelle le peuple libyen, toutes factions confondues, prendra part pour élire des dirigeants parmi la population autochtone de ce pays". "L'Algérie suit de près les développements de la situation sécuritaire et politique au Mali frère, un pays dont nous considérons la stabilité un appui à notre sécurité stratégique et nationale, basé sur l'accord de paix et de réconciliation issu du processus d'Alger, lequel se veut la solution idoine et durable à même de mettre fin au conflit opposant les antagonistes maliens", a, par ailleurs, soutenu le président de la République. "Nous partageons la douleur du peuple malien frère, notamment la conspiration l'ayant ciblé sur nos frontières», a poursuivi le président Tebboune, ajoutant que "l'Histoire retiendra tous ces faits: en 2011, la Libye s'effondre et en 2012, des caravanes de camions transportant des armes se dirigent vers le Sahel. Le Mali connait alors un coup d'Etat et un vide politique qui a aggravé la situation».