Sous le parrainage de l'association des diabétiques de la wilaya de Relizane, une journée d'information sur le diabète a été organisée hier matin au niveau du centre de l'animation de la jeunesse (CIAJ). Cette journée se voulait une rencontre d'information et de pédagogie sur la maladie du diabète. Plus de 400 personnes entre hommes, femmes et enfants, sont venus assister à cette journée d'information et d'orientation sur le diabète, tenue au niveau du centre de l'animation de la jeunesse de la ville de Relizane. « 10 secondes c'est long et très court à la fois…Surtout quand on apprend que pendant ces 10 secondes, une personne dans le monde vient de décéder des causes de diabète, ou deux autres l'on contracté à leur tour !!! ». « Si rien ne change, si vous ne changez rien, il y aura bientôt une personne sur dix qui fera partie de la grande famille des diabétiques ». Mais cela n'altère en rien à la volonté du diabétique, si celui-ci arrive à mieux se conduire en matière de nutrition à mieux respecter les conseils les plus élémentaires soient-ils pour prévenir toute fatalité dira M. Noureddine Boucetta, président de l'association des diabétiques de la wilaya de Relizane, lequel a mis en relief les causes qui peuvent être à l'origine du diabète. Il a axé son intervention surtout sur le respect de certaines règles pour pouvoir affronter le diabète, telle l'activité physique à l'image de la marche à pied, du respect d'un régime alimentaire approprié, ainsi qu'il a prodigué des conseils sur la conduite à tenir en matière d'hypo et d'hyper-glycémie. Si en Algérie, on ne meurt qu'exceptionnellement des complications aigües du diabète (Coma), en revanche, on peut mourir des complications chroniques du diabète ou subir de graves traumatismes (cécité, amputation..), si toutefois, il est constaté une mauvaise prise en charge au niveau des structures hospitalières. Or, paradoxalement, les complications du diabète sont méconnues du grand public comme de la population diabétique elle-même. D'où une campagne d'importance pour comprendre ce que sont les complications, comment s'installent progressivement et évoluent-elles silencieusement. L'ampleur du nombre de personnes touchées par le diabète est aujourd'hui sans commune mesure, les spécialistes n'hésitent plus à avancer des chiffres hier encore impensables. Face à cette menace, les associations et les spécialistes tirent la sonnette d'alarme. En raison de son caractère longtemps silencieux, le diagnostic est trop souvent posé tardivement, parfois avec l'apparition des premières complications. Pour contrer cette maladie, M. Noureddine Boucetta qui est également président de la fédération nationale des diabétiques, la lutte passe sans aucun doute par un renforcement des mesures de dépistage et une amélioration de la prise en charge thérapeutique. Son association dira t-il, « est un véritable acteur de santé, elle joue le rôle d'information et de pédagogie pour aider le public et les diabétiques eux-mêmes à comprendre le diabète et ses complications tout en apportant toute l'aide matérielle aux malades notamment en ce qui concerne les analyses, le dépistage, les injections, la fourniture de l'insuline et parfois même de certains médicaments qui ne sont pas à leur portée, quant au reste à savoir la prise en charge effective, elle est du ressort exclusif des structures spécialisées en la matière » avant d'ajouter : « la wilaya de Relizane compte actuellement 15 000 personnes atteintes du diabète dont 400 enfants avant d'avancer le chiffre de 1000 opérations d'amputations ont été effectuées ces dernières années ». Et de lancer en sa qualité de président de la fédération nationale et de l'association des diabétiques de Relizane, un appel aux pouvoirs publics (National et local), ainsi qu'à toutes les âmes charitables, notamment les chefs d'entreprises privées, à l'effet d'apporter toute l'aide nécessaire à ces associations qui militent sur le terrain pour le seul bien être des malades, pour leur permettre de mener à bien cette noble mission. Quant à M. Karim Messous, un nutritionniste reconnu, il a surtout insisté sur la qualité des repas quotidiens et le respect d'une alimentation pour peu qu'elle soit légère et équilibrée. A titre d'exemple il recommanda de la laittue, de la sardine qui contient de l'oméga 3, la consommation avec modération des arachides, qui peuvent jouer un rôle préventif puisqu'elles contiennent de l'oméga 6 et de la vitamine E, consommer beaucoup de fruits, notamment ceux de la saison (pêche-abricot-pomme…). Par contre ce qu'il faut surtout éviter le maximum possible, selon M. K.Messous, ce sont les fritures et la consommation des boissons gazeuses et les différentes soda. Sur le plan religieux, dont l'association a tenu hier à mettre quelques conseils en évidence, c'est à l'imam représentant les affaires religieuses qu'est revenu l'honneur de recommander aux diabétiques de respecter scrupuleusement les prescriptions médicales de leurs médecins traitants et de rompre le jeûne durant le mois de Ramadhan, si le médecin venait à le recommander, car il y va de l'état de santé du patient, dans le cas contraire, il se pourraient que le malade soit confronté à des complications très graves. Donc du point de vue de la religion, le malade doit se conformer aux prescriptions du médecin, seul habilité à décider de la rupture du jeûne.