L'Algérie a mis en place une procédure "accélérée" d'enregistrement du vaccin, a affirmé mercredi à Alger, Dr Salah Eddine Sahraoui, président de la Société algérienne de Biotechnologie et Recherche médicale, insistant sur la poursuite des autres mesures préventives, une fois entamée la campagne de vaccination dans le pays. En effet, le Pr Sahraoui a déclaré, sur les ondes de la Chaine III de la Radio nationale que "L'Algérie, à l'instar de toutes les Agences internationales, a mis en place une procédure accélérée d'enregistrement des vaccins anti-Coronavirus, à travers, l'Agence nationale des Produits pharmaceutiques (ANPP), par l'impulsion du ministère de l'Industrie pharmaceutique, ainsi que l'Institut Pasteur qui travaille en étroite collaboration avec ces dernières. Elle a ainsi suivi les mêmes étapes en termes d'homologation que ce qui se passe au niveau international. Faisant observer que, d'ordinaire, la procédure d'enregistrement "prend du temps partout dans le monde", il a ajouté qu'eu égard à la situation sanitaire exceptionnelle cette procédure a "été accélérée", qualifiant celle-ci de "responsabilité humaine et éthique". Pour autant, "les dossiers d'enregistrement de vaccins sont clairement décortiqués par les grands experts des grandes Agences internationales". L'intervenant a ajouté, à ce propos, que "les Agences mondiales et les instances internationales évaluent les dossiers selon les mêmes standards internationaux", insistant pour "rassurer les citoyens que le ou les vaccins choisis par l'Algérie passeront par tous les filtres réglementaires nécessaires avant la mise à leur disposition" du produit. Interpellé sur la "réactivité" des pouvoirs publics par rapport à l'acquisition du vaccin et au lancement de la campagne de vaccination, le spécialiste s'est, au contraire, félicité de ce que l'Algérie soit "parmi les premiers pays" à faire vacciner la population contre la Covid-19. Abordant la question de l'efficacité thérapeutique du vaccin, le Dr Sahraoui a estimé qu'un produit "à 92 % ou 95 % d''efficacité thérapeutique, est une chose absolument remarquable et rassurante", rappelant que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) rejette l'homologation de vaccins dont la protection est "au-dessous de 50 %" de protection. "Aujourd'hui, tous les vaccins qui ont été homologués protègent assez bien ( ... ) Nous sommes ravis de dire que la communauté scientifique a réussi en un temps record à mettre en point un vaccin contre la Covid-19, alors le record était détenu par le vaccin contre les oreillons développé en 4 ans", a-t-il observé. "Il est très important de rassurer la population que la mise en place du vaccin est passée par un bon parcours scientifique", a-t-il commenté, tout en relevant que "les craintes sont justifiées, la pandémie étant nouvelle et la maladie pas encore maîtrisée". Interrogé sur la nouvelle souche du virus apparue récemment en Europe, le spécialiste a assuré que celle-ci "n'impactera pas la capacité vaccinale", arguant qu'"un laboratoire américain ait déclaré une adaptation de ces souches, au bout d'une durée allant de six à huit semaines".