La commune de Boufatis ex St- Louis, était à une époque une ville pleine d'expansion et d'infrastructures (Poste, banque, stations des autobus, recette des contributions, cinéma, salle des fêtes, ses bars multiples, ces cafés maures. Boufatis abrite la plus grande cave vinicole de l'Algérie. Quelques années après l'indépendance, toutes ces infrastructures, ont commencé à disparaître, le siège de la banque, transformé en logement sur décision d'un des anciens walis, la station des bus , le cinéma, la salle des fêtes, les bars , la recette des contributions, tout avait disparu progressivement en 30 années d'indépendance, laissant place à l'anarchie. Boufatis, aussi est le lieu de naissance réel, de la figure historique de Fendi Abdellah, chef suprême de l'armée de l'émir Abdelkader, guillotiné par la France en 1872, pour haute trahison contre la France. On ne trouve pas aujourd'hui, à Boufatis, une stèle à sa mémoire et pourtant ses biens existent, ces terres spoliées par le colonialisme et distribuées aux colons, (Clares et Dominique ainsi que les amis fidèles de la France). Aujourd'hui, Boufatis ressemble à un patelin abandonné en plein désert Californien. Les habitants rencontrent mille et un problèmes pour se déplacer, pas de bus, seulement des Carsans et encore ils se font désirer. Les travailleurs les retraités et les malades, ne disposent pas d'un bureau CNAS sur place, ils se dirigent jusqu'à la ville de Gdyel.et Oran. Les étudiants et travailleurs devront se lever chaque matin à 5 heures pour pouvoir dénicher un transport. Quant aux agriculteurs, ils encourent un risque en se déplaçant régulièrement avec des sommes d'argent jusqu'à Oran pour des opérations bancaires. Boufatis la plus grande commune agricole, souffre aujourd'hui de la léthargie d'abord de ses enfants qui sont tous partis abandonnant les quelques notables qui périssaient dans les oubliettes. Boufatis, nous dira un groupe de notables, est en voie de décadence, elle n'est plus la ville active d'antan. Des jeunes qui désirent activer dans les activités culturelles, ne trouvent aucune assistance de la direction de la culture d'Oran. Ils devront compter sur eux même. Boufatis, dont la majeure partie des responsables ignoraient complètement sa position géographique, est en voie de disparition, si aucune mesure ne sera prise à son égard pour redonner la vie à cette commune, qui est aussi, chef lieu de la fameuse bataille dite Bataille de la Macta, que les historiens ignoraient aussi.