Pour une coopération citoyenne qui doit permettre le meilleur à notre jeunesse, sans mépris des « sans papiers », sans repli égoïste et absurde, sans CPE-CNE et sans négationnisme. La récente mission de coopération, de la délégation lyonnaise, en Algérie (à Alger et Sétif), proposée depuis 2001 par ma délégation à la ville de Lyon, répond à un impératif de citoyenneté et de cohésion dans nos quartiers comme entre les deux rives de la méditerrané. Il était tant, car elle intervient dans un moment où la droite au gouvernement intensifié ses agressions contre les acquis sociaux, en semant les divisons entre salariés et citoyens (exemple de la loi du 23 février 2005, CPE, immigration « choisi »...), et cela pour un seul objectif : précariser plus le travail pour mieux répondre à une des exigences absurdes de la mondialisation capitaliste. Or, depuis 2001 à la ville de Lyon, et depuis 2004 à la Région Rhône Rhône-Alpes, le groupe communiste ne cesse de miser sur la coopération comme un projet citoyen de confiance et de co-développement entre les peuples du monde, ce qui constitue une alternative tangible à la compétition sauvage avec ses corollaires le CNE, le CPE et la loi sur « l'immigration jetable ». C'est pourquoi, en tant qu'adjointe au maire de Lyon chargée des droits des citoyens, je tiens à remercier l'ensemble des organisateurs et participants des deux rives de la méditerrané, en particulier les Autorités Algériennes, Air Algérie et l'Ambassade de France pour l'excellant accueil qu'ils nous ont réservé à Alger comme à Sétif. Ce noble voyage, a fait apparaître en effet un désir grandissant de rapprochement, d'organisation, de planification et de collaboration entre nos deux pays, pour mieux renforcer les échanges et la coopération entre nos peuples des deux rives de la méditerrané. Nous avons besoin aujourd'hui, plus que jamais auparavant, de pérenniser l'action en favorisant régulièrement ce type de rendez-vous citoyens pour mieux stimuler les mentalités. Nous avons surtout besoin de permettre et de faciliter le déplacement des synergies et les partenariats entre les acteurs, qu'ils soient privés, publics ou associatifs. Ce qui peut nous aider à mieux aborder les défis existants, par une meilleure communication réciproque, de confiance et de respect pour l'ensemble du bassin méditerranéen. Cette mission est un levier qui nous rappelle que les pages douloureuses du passé, comme les meilleurs d'ailleurs, ne se déchirent pas. Elles constituent notre mémoire commune. Une mémoire qui nous incite aujourd'hui à permettre le meilleur pour notre jeunesse, sans mépris des « sans papiers », sans repli égoïste et absurde, sans CPE-CNE et sans négationnisme. En effet notre rôle aujourd'hui est de permettre ce possible, qui doit être authentique et moderniste à la fois. Car désormais le destin des deux rives de la méditerrané est commun. Nous sommes condamnés à coopérer ensemble. Le temps de la compétition sauvage, du mépris et de l'arrogance est révolu. Il doit laisser la place aux valeurs de respect réciproque et d'échange d'égale à égale. C'est pourquoi, les deux protocoles de coopération signés entre le Conseil Régional Rhône-Alpes, la Ville de Lyon, et la Wilaya de Sétif, ne doivent pas restés uniquement au stade de bonnes attentions. Grâce à vous tous et avec vous, je suis sûr nous pourrons relever ce défi en toute humanité. Pour la réussite démarche de coopération, ma délégation, ainsi que mes collègues à la ville de Lyon comme à la Région Rhône-Alpes, resterons mobilisé pour aider dans cette noble action, et faire quelques propositions qui vont dans le sens de contrer le projet infâme de « l'immigration jetable ». Car nous avons besoin de développer une expertise innovante en matière de coopération : Mieux développer la veille informative sur les possibilités, les marchés, les besoins des citoyens entre la France et l'Algérie et répertorier tous les atouts internationaux de coopération entre les deux rives. Cela par la diffusion des informations complètes et par un effort de communication tangible. Mobiliser l'expertise, les ressources et autres moyens publics et privés, en particulier ceux des deux sociétés civiles, tout en faisant participer les entreprises, sur les deux rives, (en France et en Algérie), comme un appui fort aux acteurs. Ce qui va dans le sens d'une coopération citoyenne non seulement économique, mais aussi culturelle et scientifique. Développer un soutien tangible par une planification opérationnelle des besoins entre les deux rives Valoriser les missions d'échanges (économiques, sportives, culturelles...) et de coopération existantes en direction de l'Algérie, comme en direction de la France, qui sont plus que jamais d'actualité, Développer la formation aux techniques du multilatéral, des jeux coopératifs, la confiance pour la Gestion de missions longue durée d'expertise technique d'origine publique. Dr Sabiha AHMINE Adjointe au Maire de Lyon Chargée des droits des citoyens Conseillère Régionale Président du CREL et du CHRD