Le but réussi par l'attaquant constantinois Amroun, juste avant la pause, permet au CSC de briguer, plus que jamais, une place qualificative à la Champion's League arabe, tout en réinstallant le doute dans les rangs de l'Entente de Sétif qui reste mathématiquement sous la menace de la relégation. Face à un onze « clubiste » serein et bien organisé, les camarades de Fellahi n'ont jamais donné l'impression de maîtriser leur sujet. Poussifs et empruntés, il ont offert à leurs supporters, un festival de maladresses, d'approximations et de gestes inutiles. Les actions de jeu les plus dangereuses, en première mi-temps, furent d'ailleurs l'oeuvre de l'équipe visiteuse qui fut, coup sur coup, à deux doigts d'ouvrir le score par le remuant Bentouaf qui se jouera à deux reprises de la ligne sétifienne pour buter une première fois sur le gardien Haouchi (17'), avant de rater de peu le cadre dans la minute suivante. Les hommes du duo Cheniti-Zorgane, pendant ce temps, ne réussiront à se mettre en évidence que sur deux balles arrêtées, un coup-franc des vingt mètres de Fellahi qui frôlera le montant de Belouachem (15') et un autre, pratiquement au même endroit, qui verra le tir en force de Bensaïd s'écraser sur la transversale (41'). C'est donc en toute logique que les visiteurs parviendront, juste avant la mi-temps, à transpercer une pâle défense sétifienne par Amroune qui battra calmement Haouchi à la suite d'une « offrande » de Fenier. Le sursaut attendu des Sétifiens en seconde période n'aura pas lieu, l'équipe développant un jeu mièvre, sans imagination, qui ne mettra jamais les gars du Vieux Rocher en réel danger. Hadj-Aïssa mettra, certes, une tête décroisée sur le poteau de Belouahem (74'), mais ce fut à peu près tout ce que les supporters locaux purent se mettre sous la dent durant le second half. Ni l'entrée de Doumbia à la 55', ni celle de Derradj à la 70' n'apporteront le plus souhaité. Le « catenaccio » mis en place par Slimani tiendra bon jusqu'au coup de sifflet final de Zekrini qui enverra les 22 acteurs aux vestiaires sous la « bronca » d'une galerie sétifienne quelque peu désabusée. (Quotidien d'Oran)