Après avoir passé la journée d'hier à La Mecque, où ils ont accompli la omra, les Ententistes rejoindront aujourd'hui leur quartier général à Djeddah. Les 37 membres (dont 24 joueurs) de la délégation ententiste éliront domicile à l'hôtel Radisson SAS. Saâdane foulera en fin de journée (19h30, heure saoudienne), la pelouse de l'émir Faïçal. Le président ententiste Serrar, qui a accompagné ses troupes jusqu'à l'aéroport Houari Boumediène, se dirige à Soha pour négocier avec les dirigeants du Saâd El Qatari, décidés plus que jamais à enrôler le métronome sétifien, Hadj Aïssa, resté à la maison pour soigner sa blessure aux adducteurs qui risque de l'éloigner des terrains des semaines durant. Contrairement à ses habitudes, la presse saoudienne, qui consacre, comme c'est d'usage au royaume wahhabite, de larges pages et commentaires à la Coupe arabe, a observé ces dernières 24 heures un silence qui précède sans nul doute la « tempête ». Pour éloigner le groupe de la pression des médias locaux, les dirigeants ont tout simplement décrété le black-out. Concernant l'état d'esprit qui anime actuellement le collectif, Zohir Djelloul, l'autre adjoint de Saâdane, rassure : « Dieu merci, le groupe qui respire la vie est en bonne santé. L'ambiance qui est excellente nous permet de travailler dans la bonne humeur. On fera le maximum pour être au top le jour J », dira Zohir qui n'a pas voulu parler du vide laissé par Hadj Aïssa et des cas Bourahli et Touil qui reviennent de blessures. « Il est tôt d'aborder un tel sujet sachant qu'il nous reste du temps pour voir clair... » Samir Hadjaoui (Gardien de but de l'ES Sétif) « C'est jouable » Avant votre départ à Djeddah, vous avez discuté avec Serrar, peut-on connaître le thème de ce tête-à-tête ? Pour ne rien vous cacher, on parle de mes contacts avec le MCA qui veut s'attacher mes services. N'étant ni un ingrat ni un amnésique, j'ai tenu à rassurer le président Serrar ainsi que tous les Sétifiens qui m'ont soutenu alors que j'étais au creux de la vague, que je n'ai aucune intention de donner suite à l'offre du Mouloudia. Pour mettre un terme à la spéculation, je reste à Sétif. Vous comptez rempiler pour l'aspect financier ou pour le challenge sportif ? La stabilité du staff dirigeant, son sérieux, son dévouement pour les couleurs du club et l'engagement populaire autour de l'équipe me poussent à rempiler, même si l'aspect financier est prépondérant. Je ne peux, par ailleurs, effacer d'un trait la position de l'Entente qui m'a permis de sortir du trou, de progresser et de jouer jusqu'à maintenant neuf rencontres internationales. ce n'est pas rien, tout cela ... Revenons si vous voulez bien à cette première manche de la demi-finale de la Champions league arabe, comment la voyez-vous ? Les équipes qui ont atteint ce stade se valent et se connaissent. Et comme la surprise sera minime pour ne pas dire négligeable, ces demi-finales seront difficiles d'autant que les enjeux sont de taille. Il n'est vraiment pas aisé d'émettre le moindre pronostic. Le mieux préparé, tactiquement, physiquement et techniquement prendra le dessus. Avez-vous des contraintes pour la rencontre de lundi ? Le Ahly de Djeddah que nous connaissons ne nous fait pas peur. Néanmoins, l'absence de Hadj Aïssa qu'on ne peut remplacer aussi facilement pose problème, tout comme l'incertitude qui entoure les cas Touil et Bourahli n'étant pas en possession de leurs capacités à 100%. En dépit de ces aléas, je demeure confiant, je peux même dire que c'est jouable... Kamel Beniaiche El Watan