C'est mardi dernier que le wali de Sétif a procédé à l'installation officielle du président de l'APW, Lakhal Lamri, la tête de liste du parti FLN, élu à l'unanimité à main levée dans une cérémonie où tous les chiffres officiels ont été passés en revue par le DRAG. C'est ainsi que le FLN occupe 20 sièges dans la nouvelle Assemblée populaire de wilaya, le RND 12, le MSP 9, le FNA 8 et le PT 6, alors que le RCD et Ennahda ont été disqualifiés car n'ayant pas atteint le quorum fixé à 7% des voix du scrutin. Ce sont les concepts de la stratégie de coordination et du travail collectif qui ont été signalés au cours de l'allocution du wali de Sétif qui a insisté à l'occasion sur l'« importance du travail collectif des élus » et l'« effort de la coordination » entre ses membres afin d'éviter toute forme de « perturbation » et de « tension » au sein de l'assemblée. Ce sont d'ailleurs les mêmes « recommandations » qui ont été prononcés samedi dernier au cours de la cérémonie officielle d'installation du président de l'APC de Sétif dans ses nouvelles fonctions. Dans des circonstances identiques, Dib Mohamed, tête de liste du parti FLN ayant obtenu 14 sièges, a été intronisé au poste de maire de Sétif. Le MSP avec 6 sièges, le RND et le PT avec 4 représentants, le FNA avec 3 sièges et El Islah avec 2 sièges, constitueront le reste de l'Assemblée populaire communale de Sétif. Pour rappel, parmi les 60 communes que compte la wilaya de Sétif, la formation politique de Abdelaziz Belkhadem a glané un total de 19 APC, en plus de 5 autres parmi les 12 communes entrées en ballottage avec le RND, le FNA et le PT. Le retour en force du vieux parti à l'occasion des élections du 29 novembre dernier se traduit par l'acquisition des communes de Beni Ourtilane et de Bouandas dans le nord de la wilaya, dirigées par le FFS depuis plusieurs années, et El Eulma, la 2ème daïra de Sétif sur le plan de l'importance stratégique et démographique, qui a échappé au contrôle du vieux parti depuis 1989.