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La stratégie de la gestion de la culture fait défaut à Sétif
Publié dans Sétif Info le 28 - 12 - 2007

Parler de l'aide logistique, financière et matérielle dans le secteur de la culture à Sétif serait soulever le problème de la qualité de la création artistique. Au total, 246 associations artistiques et culturelles sont inscrites au niveau de la direction de la culture de wilaya. Il s'agit, en fait, d'un vaste mouvement associatif qui jouit de la conformité administrative de son statut et qui interpelle chaque année les pouvoirs publics pour le renouvellement des aides en matière d'espaces culturels ou d'apport financier. Mais, face à l'appauvrissement de la production artistique et culturelle constaté ces dernières années, 4 dossiers de sollicitation de subventions financières seulement ont été retenus parmi les 7 projets culturels soumis à l'étude au cours de l'année 2007. Ce qui traduit aussi l'échec du programme de la semaine culturelle de Sétif à Alger, présentée au mois de novembre dernier, dans le cadre d'« Alger, capitale de la culture arabe 2007 ». Les observateurs ont été unanimes à dénoncer le niveau des représentations et de spectacles, jugés de « réchauffé ». En effet, c'est la création artistique qui fait défaut à Sétif depuis plusieurs années. Et, mis à part le cas de quelques coopératives privées engagées dans la voie du partenariat et de la concrétisation des initiatives autonomes, l'ensemble du mouvement associatif habitué au « paternalisme », représenté par l'institution en charge de la culture, est figé. La rente conjoncturelle et ponctuelle y est pour beaucoup, car bon nombre d'associations et de groupes sont conditionnés par les perspectives urgentes des fêtes nationales et officielles. Un moyen qui s'avère d'ailleurs être un véritable subterfuge pour l'élite artistique et culturelle locale carrément marginalisée du champ d'animation, mais orientée vers des options autres que celles prônées par l'institution officielle. Même le public a déserté les salles, ce qui constitue le problème majeur de l'épanouissement de l'activité culturelle. Mais, face au bilan « décevant » de l'année 2007, les pouvoirs publics locaux préconisent de nouvelles mesures à même de réhabiliter le mouvement culturel à Sétif. C'est alors que le directeur de la culture a déjà lancé le slogan de « 2008 : année de la production ». Selon lui, l'expérience de madame la ministre orientée en direction de l'élite culturelle à travers l'événement « Alger, capitale de la culture arabe 2007 » est un exemple qui devrait être retenu par Sétif afin de dépasser la platitude culturelle enregistrée au cours des années précédentes. Et, c'est alors que le premier représentant du département au niveau local annonce de nouvelles mesures inhérentes à l'octroi des aides logistiques, financières et matérielles. L'appel à la soumission de projets culturels a été déjà lancé en direction du mouvement associatif, nous signifie Mohamed Zetili, car, en prévision de l'exercice de l'année 2008, un jury serait mis en place afin de procéder à l'évaluation des nouveaux projets de production attendus pour la nouvelle année.
« Il est temps d'en finir avec le réchauffé », s'est-il exclamé. Il s'agit, certes, de nouveaux mécanismes de la gestion de la culture au niveau local mais, si l'expérience arrivait à s'affirmer, c'est avant tout la transparence dans la gestion financière de la culture qui va être dévoilée. C'est le collectif du jury qui déterminerait les montants alloués aux chantiers culturels et en assurerait le suivi jusqu'à leur concrétisation. Ce sont, en fait, les pratiques de l'informel dans la gestion de la culture qui seront brisées définitivement. Car, par le passé, c'est le directeur de la culture qui négociait le cachet directement avec le président de l'association loin de toute forme de transparence et de légalité.
Les sommes colossales dégagées par le ministère de la Culture, la tutelle locale ainsi que celles récoltées auprès des sponsors ne sont, jusque-là, jamais mesurables, ni sur le plan comptable ni sur celui de la qualité de la production. Justement, sur ce volet, aucun chiffre n'a été communiqué. Sur le plan logistique et matériel, la stratégie de réhabilitation de la pratique culturelle annoncée par le directeur de l'administration locale pour l'exercice 2008 repose sur la récupération, la rénovation et la restauration du patrimoine culturel en dégradation depuis des années. A l'occasion, il promet la réouverture des salles de cinéma au nombre de trois. Une opportunité, selon lui, de relancer le ciné-club et la cinémathèque, des activités méconnues par les nouvelles générations de jeunes. « L'action consiste à répertorier tous les espaces culturels en sommeil en les redynamisant », précise-t-il. Il s'agit là, sans doute, d'une alternative opportune à même de suppléer la fermeture de la maison de la culture de Sétif, véritable complexe culturel, pour travaux durant plus de six mois.
Le programme paraît, certes, ambitieux, eu égard à l'engagement des chantiers audacieux pour la réhabilitation de la création artistique en privilégiant l'effort de l'élite, ainsi que la mise en œuvre des potentialités logistiques et matérielles représentées par la réouverture des salles fermées avec la rénovation de la maison de la culture en dégradation. Mais, cela interpelle aussi la mise en place de moyens humains à même de concrétiser les initiatives du wali et du directeur de la culture inscrites dans la perspective de l'année 2008.
Ce qui signifie l'engagement d'un personnel qualifié et compétent pour accompagner l'effort de création artistique attendu des associations. Car, la direction de la culture, longtemps confinée dans les tâches purement administratives, ne semble guère en mesure d'encadrer techniquement le processus de réhabilitation du champ culturel à Sétif en raison du manque de véritables gestionnaires de la culture, de conseillers, entre autres.
De plus, au vu du lancement des projets de réalisation de bibliothèque régionale, de bibliothèques communales ainsi que la rénovation de la maison de la culture, le premier gestionnaire de la culture au niveau de la wilaya risque fort de se démarquer de sa mission fondamentale, celle de concrétiser l'objectif de « 2008, année de la production » au détriment des projets de l'aménagement et de la construction.


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