n dépit des efforts des services de la direction des transports et des autorités locales ainsi que de l'importance du parc roulant dont dispose la wilaya de Sétif, qui compte plus de 1,5 million d'habitants, l'organisation de ce secteur stratégique laisse à désirer. Cependant, la réorganisation de cette activité qui touche une grande partie de la population s'impose afin d'améliorer les prestations et de mieux servir les usagers de ce mode de transport, souvent obligés de prendre leur mal en patience. Le retour des régies communales a fait bouger, au début de l'année, les transporteurs privés inquiets de leur avenir, mais rien n'a changé et la situation est restée la même. Des connaisseurs disent que le nombre de bus de l'entreprise publique, qui ne dépasse pas les 15, est insuffisant, pour permettre à l'Epic de jouer son rôle d'outil de régulation. Pour instaurer une concurrence rude qui ne peut être que bénéfique pour les citoyens, il faut, au moins, tripler le nombre de bus de la flotte de l'ETUS. La plupart des bus du secteur privé sont, certes, dans un état lamentable, et ne devraient en aucun cas être utilisés pour le transport d'êtres humains, mais ils sont toujours là, sillonnant à longueur de journées les rues et ruelles de la ville de Sétif et des grandes agglomérations, au grand dam des usagers qui ne savent pas à quel saint se vouer. Les chauffeurs et les caissiers, si l'on ose les appeler ainsi, ne respectent ni les personnes âgées, ni les enfants, encore moins les femmes. N'ayant suivi aucune formation pour devenir chauffeur ou caissier dans ce domaine, ces derniers font la pluie et le beau temps selon leurs humeurs du jour.