n apprend que la compagnie nationale, Air Algérie, compte donner un grand coup de fouet au trafic de l'aéroport de Sétif, lequel a enregistré de très bons résultats en 2008, et ce en prévision de la saison estivale. Ainsi, la ligne Sétif-Lyon, fonctionnant actuellement avec 3 rotations hebdomadaires, sera renforcée par deux vols supplémentaires. La liaison Sétif-Paris, tournant avec 3 vols/semaine, bénéficiera, à la saison estivale, d'un 4ème vol. La feuille de route estivale qui va sans nul doute faire plaisir à l'importante communauté algérienne résidant en Europe, en France notamment, fera aussi des mécontents, surtout du côté de Marseille où réside un important contingent d'émigrés, qui réclament, depuis belle lurette, un vol Sétif-Marseille, qui ne vient toujours pas. La tarification, hors de la portée de nombreuses familles d'émigrés désireuses de passer des vacances « au bled », va certainement en dissuader beaucoup, surtout en ces temps de crise économique mondiale laquelle fait rage parmi les couches moyennes. Celles-ci devront, une fois de plus, reporter leur voyage à une date ultérieure. Il convient de souligner que l'infrastructure précitée, desservie aussi par Aigle Azur, laquelle assure les liaisons de Lyon (3 vols hebdomadaires), Paris (2 vols), Mulhouse (1 vol) et Marseille (1 vol), a réalisé, l'exercice écoulé, 2 956 mouvements commerciaux. Par rapport à l'année 2007, qui a été bouclée sur 2 636 mouvements, l'augmentation est de 12,24%. Le trafic des voyageurs est lui aussi en hausse. Pour l'illustration, 203 781 voyageurs, dont 143 900 du réseau international, ont transité par l'infrastructure qui a enregistré un bond de 13,07% par rapport à l'exercice 2007. Notons, à toutes fins utiles, que l'aéroport 8 Mai 45, qui reçoit les modules de la compagnie Tassili Airlines, assurant le transport des travailleurs de Sonatrach exerçant dans la région de Hassi R'mel, est relié a Alger par 12 vols hebdomadaires (assurés par la compagnie nationale), soit une moyenne de 2 vols/jour. Le lancement d'autres dessertes, comme souhaité par les hommes d'affaires, les opérateurs économiques, les chercheurs, les universitaires et les simples citoyens d'un bassin de cinq millions d'habitants, lesquels estiment que l'infrastructure en question est facteur de développement économique d'une région en expansion, demeure pour l'heure un vœu pieux. L'extension prochaine de la piste à 2 900 m peut, à moyen terme, ouvrir d'autres horizons à l'un des plus rentables aéroports du pays. Une activité si dense n'est malheureusement pas accompagnée de meilleures prestations au niveau d'une aérogare qui commence à montrer ses limites. Afin de connaître sa position sur la question et avoir de plus amples informations à propos du dépôt des carburants, nous nous sommes approchés du directeur du transport,qui expliquera : « Le dépôt des carburants sera fonctionnel dans les tout prochains jours. Concernant l'aérogare, qui est à mon sens fonctionnelle, elle nécessite cependant un aménagement qui va permettre d'avoir plus d'espace pour les passagers. »