La wilaya de Sétif, confirme cette année sa position de premier producteur de céréales en Algérie, avec une récolte en 2005 estimée à plus d'un million de quintaux. dimanche 7 août 2005. La région de Sétif, première productrice de céréales en Algérie. Le directeur des services agricoles (DSA), Labidi Hamdaoui, a confirmé la performance de la wilaya de Sétif au sommet de la production de céréales en Algérie, avec plus d'un million de quintaux dans la wilaya, à quelques jours de la fin de la campagne moissons-battages. A ce titre, les récoltes se composent de blé dur (625 000 quintaux), de blé tendre (154 000 q), d'orge (262 000 q) et d'avoine (31 000 q). Les quantités collectées par la Coopérative de céréales et de légumes secs (CCLS) s'élèvent, quant à elles, à 200 000 quintaux, dont 123 000 quintaux de blé dur, précise-t-on. Selon le DSA, ces chiffres se rapprochent des prévisions arrêtées au lendemain de la campagne labours-semailles, même s'ils restent nettement en deçà de la production de céréales enregistrée en 2004, une année exceptionnelle, selon la même source. La campagne moissons-battages 2004 avait donné lieu, rappelle-t-on, à une production record de 3 millions de quintaux de céréales dont un million de quintaux avaient été livrés à la CCLS. « Les quantités déjà récoltées cette année, estime le DSA, s'inscrivent dans la moyenne des trente dernières années, et maintiennent Sétif, avec Constantine et Mila, parmi les wilayas les plus performantes en matière de céréaliculture. » En dépit d'une pluviométrie automnale très favorable, la campagne moissons-battages aura été toutefois partiellement compromise, révèle la même source, par la longueur et la rigueur de l'hiver, qui a conduit à des semis tardifs, ainsi que par la sécheresse qui a affecté la zone des Hauts Plateaux durant les mois d'avril et de mai. Ces aléas ont provoqué, selon le DSA, le sinistre de 28 000 hectares sur les 172 000 qui avaient été emblavés. Par ailleurs, la différence relevée entre les quantités de céréales récoltées et celles livrées à la CCLS s'explique, selon la même source, par la rétention de production de la part des agriculteurs qui cèdent une partie de leurs récoltes aux minoteries (qui se sont multipliées ces deux dernières années dans la région de Sétif), et qui adoptent, pour certains, des comportements spéculatifs, sur l'orge en particulier, dont le prix est estimé « attractif » dès lors qu'il dépasse les 2 000 DA le quintal. En effet, note-t-on, sur les 262 000 quintaux d'orge produits, la CCLS n'en a collecté que 9 500 à cause d'une forte propension à la rétention de l'espèce, dictée par des considérations spéculatives, elles-mêmes favorisées par la rareté du produit (du fait du manque de pluviosité durant les mois d'avril et de mai). Pour rappel, le ministère avait estimé que la production de céréales serait tout juste moyenne en raison du stress hydrique qu'a connu l'Algérie en avril et mai 2005.